L’indéboulonnable Mugabe se cramponne au pouvoir

epa06340034 (FILE) - Zimbabwean President Robert Mugabe (L) inspects a guard of honour before officially opening the 107th edition of the Harare Agricultural Show in Harare, Zimbabwe, 25 August 2017 (reissued 20 November 2017). Media reports that deadline set by the the ruling Zanu-PF party for Robert Mugabe to resign has past on on 20 Nove later in the day to discuss the possible impeachment of President Mugabe. EPA/AARON UFUMELI *** Local Caption *** 53898039

 

L’indéboulonnable président du Zimbabwe Robert Mugabe a superbement ignoré lundi l’ultimatum qui le sommait de mettre un terme à ses trente-sept ans de règne et se trouvait désormais sous la menace d’une procédure de destitution.

Après l’avoir évincé de sa direction, son parti, la Zanu-PF lui avait laissé jusqu’à lundi 12h00 (11h00 HB) pour partir, faute de quoi elle lancerait contre lui une procédure de destitution.93 ans
Mais à la mi-journée, aucun signe n’est venu suggérer le moindre mouvement du président Mugabe, campé sur ses positions.

Lors d’un discours télévisé dimanche soir, le plus vieux dirigeant en exercice de la planète, âgé de 93 ans, s’est permis un nouveau bras d’honneur au pays en refusant, contre toute attente, de quitter ses fonctions.

« Apprendre à pardonner »
Entouré des militaires qui contrôlent le pays et le poussent vers la sortie, M. Mugabe a même lancé qu’il présiderait le mois prochain le congrès de son parti, malgré son expulsion de la direction de la Zanu-PF.

Insistant sur le fait qu’il restait le « commandant en chef » du pays, il a reconnu « les problèmes » soulevés par les militaires. Avant d’ajouter, sibyllin: « Nous devons apprendre à pardonner et résoudre nos contradictions, réelles ou ressenties, dans un esprit de camaraderie zimbabwéenne ».

« Un océan de confusion »
Sa déclaration a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le pays, qui espérait que son régime, lâché un à un par tous ses soutiens, tombe enfin comme un fruit mûr.

« Nous sommes pour l’heure dans un océan de confusion », a résumé l’analyste Piers Pigou, de l’International Crisis Group (ICG).

7sur7.be

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