Le taux d incidence du paludisme reste toujours élevé à Kolda, avec une moyenne de plus de 25 cas pour 1000 habitants, a appris l’agence de presse sénégalaise auprès dudit district sanitaire de la capitale du Fouladou.
« Le paludisme reste toujours un problème de santé publique au Sénégal, particulièrement dans la zone sud, où le taux d’incidence reste élevé avec plus de 25 cas pour 1000 habitants au niveau du district sanitaire de Kolda« , a confié à l’agence de presse sénégalaise le médecin-chef Abdoulaye Mangane.
Kolda se caractérise toutefois par la tendance consistant en une baisse de la morbidité et de la mortalité, observée au Sénégal entre 2001 et la période 2015-2016.
Selon lui, c’est là la preuve que les différents efforts menés, avec notamment l’implication des partenaires, ont donné des résultats, dans les domaines notamment de la prévention et de la lutte contre le paludisme.
Malgré tout, relève-t-il, une comparaison entre 2015, année où il y avait plus de 37.187 cas de paludisme, et 2016, où 38 046 cas ont été enregistrés, rend compte d’une « légère augmentation« . Il a cependant suggéré de « relier ces statistiques à une amélioration du taux de recrutement« .
D’après lui, si en 2015, le taux de détection des cas suspects « tournait autour de 95,8 pour cent« , en 2016, il a grimpé à 99 pour cent. Une situation qui s’explique par « une augmentation du recrutement, du fait de l’amélioration du diagnostic« .
Le médecin-chef de Kolda relève dans le même temps une baisse du paludisme grave, indiquant que de 399 cas en 2015, l’on est retombé à 162 cas en 2016.
« On voit qu’il y a une baisse et cela témoigne de ce que les cas sont pris en charge précocement« , a-t-il insisté.
La même tendance est observée pour les groupes vulnérables, notamment les femmes enceintes. Si en 2015 le nombre de cas était de 825, en 2016, il est redescendu à 524 cas.
« Pour les enfants de moins de 5 ans, respectivement en 2015 et 2016, on avait 5249 cas contre 6874 cas. Cela s’explique par les effets de la politique de gratuité« , a fait observer Abdoulaye Mangane.
S’agissant des décès, il a signalé que leur nombre est passé de quatre en 2015 à trois cas en 2016. Il a souligné que « des efforts sont consentis par l’équipe médicale« .
Il a cité, entre autres stratégies, la promotion de l’utilisation des moustiquaires, le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes, la chimio-prévention du paludisme saisonnier et la promotion de l’hygiène et des sensibilisations pour éradiquer le paludisme à Kolda, « zone endémique où le paludisme sévit toute l’année« .
Aussi le médecin-chef de district invite-t-il les populations à davantage faire de la lutte contre le paludisme une priorité, en intégrant la prévention en vue de parvenir à un changement de comportement. Il conseille également l’utilisation des moustiquaires imprégnées.
Les autorités médicales de Kolda sont ainsi à pied d’œuvre pour préparer l’organisation de la Journée mondiale contre le paludisme, célébrée le 25 avril. Il revient au district de Vélingara l’honneur d’abriter les manifestations dans la capitale du Fouladou.