L’impitoyable destinée des adolescentes en zones de crise humanitaire

Vulnérables mais résilientes, les adolescentes méritent une attention particulière dans les zones de crise humanitaire car elles endurent des souffrances liées à leur condition de fille, selon l’enquête « Girls in Crisis », présentée, lundi, à l’ONU

« Aujourd’hui, 130 millions de filles ne sont pas allées à l’école dans le monde« . Parmi les mesures proposées pour remédier à cette situation, figurent la promotion de lois permettant d’assurer 12 années d’un enseignement de base gratuit pour les filles, la prévention des grossesses précoces et la lutte contre les préjugés liés au genre.

Les filles ont « quatorze fois plus de risque de mourir que les garçons en période de conflits », alerte Plan International, elles se heurtent à une multitude d’obstacles les empêchant de poursuivre des études et d’être actrices de leur parcours. Le rapport évoque de nombreux mariages forcés, la banalisation de la violence et des abus sexuels, des cas de kidnappings et d’esclavage. Avec pour corollaire, une déscolarisation massive.

Le lac Tchad, le Soudan du Sud et le Bangladesh les plus touchés par le problème.

Les adolescentes du Soudan du Sud et dans les camps de réfugiés « surpeuplés » en Ouganda (où l’ONG a interrogé 249 jeunes filles de 10 à 19 ans) décrivent « un continuum de violences, devenu la norme à la maison et dans la communauté ». Une adolescente sur quatre a pensé à se suicider au moins une fois, dans l’année précédant l’enquête. Plus des trois quarts (77 %) ont confié ne pas avoir assez à manger.

Dans le bassin du lac Tchad, « une adolescente sur trois ne se sent pas en sécurité chez elle, une sur cinq a été battue au cours du mois précédant l’enquête, une sur dix a été victime d’agression sexuelle », rapporte l’ONG.

Elles ont confié leurs peurs jusqu’au sein de leurs foyers, le manque de nourriture, de bois de chauffe ou d’eau qui les oblige à parcourir de grandes distances et les expose d’autant plus aux risques de harcèlement ou violence.

Et la scolarité est de toute façon compromise par les « mariages précoces et forcés ». Au Niger, trois filles sur quatre sont mariées avant l’âge de 18 ans. france 24

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