L’ancien président du Groupe parlementaire Libéral et Démocratique Doudou Wade n’a pas digéré le remplacement par Moustapha Niasse de sa camarade de parti, Mame Diarra Fam au Conseil d’administration de l’Aéroport international Blaise Diagne. Il a jugé inadmissible cette décision, ajoutant que Niasse est dans « une soumission politique que personne ne peut comprendre ».
Sur cette éviction, Doudou Wade s’est voulu clair : « Mame Diarra Fam a été élue sur la liste du Parti démocratique sénégalais, mais elle n’est pas allée à l’Aibd pour le Pds. Il faut qu’on le comprenne très bien. Elle est la représentante de la Nation. Elle exerce une partie de la souveraineté du pays que lui confère l’élection des représentants des populations. Maintenant, l’Assemblée nationale a ce qu’on appelle la représentation dans les organisations extérieures. C’est dans ce sens qu’elle a été envoyée à l’Aibd, comme membre du Conseil d’administration. Moustapha Niasse ne peut pas censurer les paroles prononcées dans une réunion qu’il ne préside pas », a expliqué à « L’As », M. Wade.
Il a qualifié le président de l’Assemblée nationale, de dictateur, estimant que si Mame Diarra Fam commet une faute, c’est le président du Conseil d’administration qui doit écrire une lettre à Moustapha Niasse, qui à son tour, doit transmettre la note au président de la Commission des transports, qui est compétent.
« Moustapha Niasse est dans une soumission politique à Macky Sall que personne ne peut comprendre, surtout notre génération. Nous acceptons qu’il a été un grand fonctionnaire, un excellent énarque, un grand politique, un excellent ministre et Premier ministre, mais sa soumission à Macky Sall ne s’explique pas. Même Kounta Kinté ne faisait pas ça avec son maître. Il lui arrivait de se rebeller », a-t-il dit.
Mame Diarra Fam a été « limogée » par le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, au profit du député Me Moussa Bocar Thiam. Le président Niasse lui reproche d’avoir proféré des injures en Conseil d’administration. Et selon la députée, ces accusations du président du Parlement sont indignes de l’institution qu’il incarne.