Les conditions de détention de l’Imam Alioune Ndao ne seraient pas des meilleures. Il serait interdit de lecture du coran entre autres privations.
Arrêté en octobre dernier pour ses supposés liens avec des réseaux djihadistes, l’Imam Alioune Ndao qui a été transféré à la maison d’arrêt de Saint-Louis après un passage à la prison centrale de Rebeuss ne bénéficierait pas d’un bon traitement. L’Imam salafiste de Kaolack serait interdit de lecture de coran. C’est Seydi Gassama d’Amnesty International qui tire ainsi la sonnette d’alarme. Selon le droit-de-l’hommiste qui présentait hier le rapport 2015 de son organisation.”Selon les informations reçues de ses avocats, l’imam NDAO serait interdit de lecture du Coran en prison, ainsi que d’effectuer la prière à la mosquée de la prison de Saint-Louis. Il lui est même interdit de lire les écrits en arabe”, déballe-t-il avant de dénoncer des “des traitements dignes de Guantanamo”.
C’est dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015, l’Imam Ndao reçoit nuitamment la visite d’agents lourdement armés du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale. Ses deux épouses sont réveillées et doivent indiquer aux gendarmes la chambre de leur époux qui se verra à son tour réveiller en pleine nuit. Cueilli manu-militari, le coordonnateur régional de la ligue des imams et prédicateurs du Sénégal sera transporté à Dakar. Son ordinateur ainsi que quelques documents trouvés dans sa chambre feront le voyage avec lui. Plus tard on apprendra que les enquêteurs ont également trouvé deux téléphones satellite chez lui et un fax.
Son arrestation a eu lieu en même temps que celle de deux femmes dans la banlieue dakaroise. Présentées comme l’épouse et la belle-sœur du djihadiste Sénégalais Makhtar Diokhané, actuellement en détention au Niger, les deux dames sont à la section féminine du Camp Pénal de Liberté VI. Il s’en suivra l’interpellation de trois hommes supposés liés à l’Imam Ndao. L’un d’eux a été finalement libéré.
