Si Khalifa Sall est toujours en détention, s’il n’a pas retrouvé son siège de député suite à son élection lors des dernières législatives, c’est à cause d’Abdoulaye Wade. C’est la conviction de Jean-Paul Dias et ses amis du Bcg.
Dans un communiqué exploité par le journal Le Quotidien, Dias et Cie assimilent la démission de Wade de l’Assemblée nationale à une «combine» qui aurait coûté au maire de Dakar la possibilité de recouvrer la liberté.
Ils développent : «Avocat émérite, le leader du Pds savait pertinemment qu’il aurait eu là (en siégeant à l’Assemblée), l’opportunité d’exiger la présence de son collègue (Khalifa Sall). Au lieu de quoi, en politicien qu’il est, il a préféré se draper derrière une prétendue démission, pourtant irrecevable car ne pouvant être déposée entre les mains du secrétaire général de l’institution parlementaire.»
Le Bcg affirme que Wade, en boudant la possibilité d’exiger la libération de Khalifa Sall, a mis en avant ses propres intérêts : «restitution de titres fonciers, visite domiciliaire, élection à l’Assemblée nationale d’un vice-président sur la liste Benno, etc.».
En clair, selon Jean-Paul Dias et Cie, Wade aurait récupéré ses titres fonciers saisis dans le cadre de la traque des biens mal acquis- une affaire évoquée récemment dans la presse- grâce (ou à cause) d’une «combine» avec le pouvoir.
Le Pds ne tardera sans doute pas à répondre.
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