Cinq jours après la mort de trois militaires français dans le Nord à proximité de Benghazi, qui avait forcé Paris à reconnaître que des troupes évoluaient dans le pays, le chef du groupe jihadiste Al-Mourabitoune a dénoncé dans un communiqué, relayé lundi 25 juillet par le site Al-Akhbar, la présence des « renseignements français » dans le Sud.
elon Mokhtar Belmokhtar, les militaires français « se rendent fréquemment au camp des forces spéciales de Sebha (situé à 660 km de Tripoli) ». Le chef jihadiste parle aussi de la « construction d’un aéroport à l’ouest de Sebha consacré spécialement à l’accueil d’avions français venus des bases de Benina à Benghazi et de Madama située dans le nord du Niger ».
« Plus de sacrifices »
C’est au cours d’un appel à « la résistance aux forces françaises » que le chef jihadiste a avancé ces accusations. « Nous vous appelons à plus de sacrifices et de résistance pour défendre votre religion et votre pays contre la saleté des croisés et de leurs complices », a-t-il martelé dans un communiqué, également diffusé par Al-Akhbar.
« Votre résistance, a-t-il ajouté, a dévoilé clairement la campagne occidentale et l’intervention militaire française en Libye après que des jeunes révolutionnaires mouhajrounes appartenant aux brigades de la révolution à Benghazi ont tué trois militaires français. »
Le 20 juillet, François Hollande et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avaient confirmé la mort de trois Français dans le cadre d’une mission en « service commandé ». Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) avait dans la foulée qualifié la présence française de « violation du territoire libyen ».