Khalifa Sall a été emprisonné dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance de la mairie Dakar. La procédure judiciaire suit son cours. Mais, ses partisans, convaincus que la justice est aux ordres de l’exécutif, fait des pieds et des mains pour le sortir de prison. Ce, après que le principal concerné a catégoriquement refusé de payer la caution qui aurait pu lui permettre d’obtenir la liberté sous caution.
Innocent ou coupable, c’est à la justice de trancher. Et même si le timing de l’ouverture de la procédure contre l’édile de la capitale laisse penser qu’il s’agit d’un dossier politique, il reste que l’affaire doit être menée jusqu’à son bout pour, premièrement, permettre à Khalifa Sall de se défendre des accusations portées contre lui et, deuxièmement, édifier les Sénégalais.
Cependant, on assiste depuis quelques semaines à une sorte de violence verbale sans commune mesure de la part de ses souteneurs. Si l’on peut comprendre que l’emprisonnement de leur leader puisse leur faire de la peine, qu’ils soient indignés par les méthodes du régime ou qu’ils soient frustrés à cause des nombreux recours rejetés de leurs avocats, rien ne justifient qu’ils s’en prennent à d’honnêtes Sénégalais qui n’ont le tort que de faire leur travail.
A ce qu’on sache aucune décision n’a encore été prise quant au sort de Khalifa Sall. Pourquoi donc Barthélemy Dias, Bamba Fall, Jean-Paul Dias et Cie s’en prennent à longueur de temps aux juges, aux journalistes et à tous ceux qui ne les soutiennent pas ? La démocratie signifie-t-il agresser verbalement des citoyens qui travaillent d’arrache pied pour la manifestation de la vérité ? La réponse coule de source. Cependant, à un moment ou à un autre, il va falloir que tout se beau monde se calme et se rendent compte que l’insolence ne mène à absolument rien.