La question de l’élargissement de Karim Wade a été évoquée jeudi par la Présidence de la République. El Hadj Hamidou Kassé, ministre, conseiller en charge de la communication, dans une contribution rendue publique, est on ne peut plus claire sur la sortie imminente de prison du fils de Me Abdoulaye Wade.
“Le chef de l’Etat a la prérogative de grâce que lui confère la Constitution. Il l’exerce en toute discrétion. Il le fait d’ailleurs, en des occurrences qui relèvent de son pouvoir discrétionnaire. Nous sommes ainsi loin du débat de l’indépendance ou non de la justice dès lors que les limites fixées par la Constitution sont aussi claires que respectées”. Ainsi écrit, entre autres, El Hadj Hamidou Kassé dans une contribution intitulée: “Du débat sur l’élargissement de Karim Wade: 7 éléments de clarification”.
Selon lui, c’est en toute souveraineté que le président de la République a envisagé l’élargissement de Karim Wade. Parce que, “l’adversité ne saurait primer sur la responsabilité historique d’un Chef d’Etat. (…) La démocratie ne saurait être réduite à une confrontation permanente entre majorité et minorité… La prison n’est pas la seule modalité de répression. D’autres voies et procédures, dans l’intimité de l’action de l’Etat, peuvent servir lorsque l’enjeu est de recouvrer les biens qui appartiennent à tous. Il suffit de faire confiance à la puissance des pouvoirs publics et au Président de la République dont la légitimité est incontestable, dont l’attachement aux intérêts suprêmes du peuple sénégalais et de la Nation n’a jamais été démenti”.
Cependant, précise M. Kassé, l’élargissement Karim Wade ne remet nullement en cause l’option du président de la République pour la bonne gouvernance. Aussi a-t-il invité de faire confiance au président Sall, notamment à la procédure qu’il aura choisie pour l’élargissement de Karim Wade.