A vrai dire, la position de première dame que Marième Faye Sall occupe aujourd’hui est loin d’être un privilège usurpé. Elle le mérite largement au regard des qualités exceptionnelles qu’elle présente et que tout homme qui se croit investi d’une mission présidentielle souhaiterait voir chez sa femme. Ceux qui la connaissent de longue date confient qu’elle a la discrétion et le sens de la retenue chevillés à l’âme. Quand on est l’épouse d’un homme politique comme Macky Sall, à qui bien des adversaires se faisaient un point d’honneur d’asséner des coups au bas de la ceinture, on finit forcément par craquer et par se dévoiler si on n’a pas le mental de Marième Faye Sall, cette épouse pas vraiment comme les autres. Auprès de son homme, hier cible de prédilection de ses propres frères de parti dégoulinant de cynisme et de suffisance mal placée, Mme Sall a dû faire des moissons troublantes sur les surfaces de son observation. Mais elle n’a jamais eu pour autant la confidence facile. Elle a vu bien des choses désarmantes dans le giron conjugal, mais n’a presque jamais cru bon d’en faire l’objet d’une conversation ouverte.
En fait Marième Faye a très tôt compris à quel type de mari elle avait affaire, et par conséquent, à quelles exigences morales elle devait sacrifier de façon discontinue pour mériter et son respect et sa confiance. Il faut remonter la source pour comprendre que la passion qui sert de plateforme à l’univers conjugal de ce couple est faite de l’étoffe d’une sincérité inoxydable. Voyons donc !
Cela remonte à un temps dont les habitués du couple, comme Racine Talla, se souviennent bien encore. C’est d’ailleurs le frère de ce journaliste émérite, El Hadji Talla, qui eut l’honneur de faire les présentations entre les deux futurs tourtereaux. Nous sommes au début des années 90. En 1992, pour être plus précis. Et la scène se passe à Diourbel. Comme dans toutes les mémorables histoires d’amour appelées à se sédimenter et à avoir la consistance du silex, tout alla très vite : les murmures porteurs de pépites d’aimant, les carquois de silences chargé de flèches de Cupidon, les jeux de regards romantiques bruissants d’aveux et qui en disent plus long que toutes les litanies d’amour.
Quand la maladie freine les élans de la collégienne
Mais c’est comme si les prémices de cette relation naissante étaient incompatibles, chez Marième Faye, avec la poursuite d’une trajectoire scolaire naissante. En effet, dès les premiers mois, la future épouse fait face à d’inénarrables complications sanitaires et dut quitter les bancs, bien malgré elle. Cet abandon forcé lui ouvre cependant les portes de la mythique université conjugale. La jeune Marième Faye, désormais ex collégienne malgré elle, devient alors l’épouse dévouée du jeune cadre Macky Sall, appelé à faire valoir ses compétences en termes de fidélité et de constance dans la ferveur.
Sur la responsabilité conjugale de Marième Faye, les témoignages convergent et sont admirablement têtus. Tous sont unanimes à dire que la native de Rufisque s’est très tôt fait un point d’honneur de montrer à la face des sympathisants du couple combien il lui importait d’être une exceptionnelle femme au foyer. Dans son propos, dans ses gestes comme dans sa démarche au quotidien, ce pari ferme mais discret semblait être l’unique litanie d’un bréviaire sacré.
Une femme juchée au pinacle de ses élans humanistes
Des confidences recueillies par dakarposte auprès de quelques proches du couple Sall relèvent aussi que Marième est d’une générosité alerte et ne veut guère prendre le soin de se perdre en calculs d’épicier lorsqu’arrive le moment de voler au secours de ses semblables qui s’inclinent de désespoir et de privations à la lisière des rigueurs de la vie. Son illustre mais aussi discret époux porté en 2012 à la tête de l’Etat sénégalais, elle n’a pas perdu de temps pour prouver à la face des sénégalais à quel point cette réputation de femme altruiste cadre à merveille avec son nouveau statut de première dame. Les malades nécessiteux internés dans les différentes structures de santé, entre autres Sénégalais et/ou même hôtes étrangers vivant sous nos cieux dans le besoin peuvent en témoigner.
Pour s’en convaincre, il suffit de passer à la devanture de l’annexe de la Présidence de la République qui abrite la fondation « SERVIR LE SENEGAL ». Ces jours-ci , veille de la fête de l’Aïd El Kébir communément appelé Tabaski, des femmes nécessiteuses venues d’horizons divers y déposent au quotidien des demandes de soutiens financiers aux fins de faire face aux charges de cette festivité musulmane. L’épouse de celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif sous nos cieux accède, sans tambour ni trompette, à toutes les requêtes.
Pour Marième Faye, exister comme première dame dans un pays comme le Sénégal, c’est comme assumer un service sacerdotal consistant à écrire au quotidien des comptes de faits, c’est-à-dire être permanement en instance de veille à la droite du peuple pour recueillir ses doutes, ses détresses et ses aspirations secrètes.
Les qualités de cette femme singulière nous échappent !
Voilà donc en quelques fugaces ports et traits Marième Faye Sall, cette discrétion faite femme. Peu importe si vous ne saisissez pas, par ces mots, l’essence de ce personnage qui vient pour la première fois d’incarner la vraie femme sénégalaise, sous toutes ses mesures, au cœur de l’avenue Roume. Car le plus important chez les femmes de sa trempe est fait pour échapper aux limites classiques d’une simple description.