L’HISTOIRE D’UN TAUDIS INSTALLÉ AU CŒUR DU LYCÉE LAMINE GUÈYE

C’est l’une des faces cachées du Lycée Lamine Guèye, ex-Van Vollenhoven. La cohabitation est devenue problématique dans ce contexte de crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, avec le respect obligatoire des conditions d’hygiène. Ainsi, avant la réouverture des classes prévue le 2 juin dernier mais qui n’a finalement pas eu lieu, le personnel du Lycée a donné un grand coup de balai pour accueillir plus de 200 élèves en classe de Terminal concernés, ici, par la reprise des classes d’examen. Mais en face de l’esplanade, une maison de fortune attire le regard de notre reporter compte tenu de sa construction qui détone dans ce milieu scolaire. La communauté guinéenne qui la compose est devenue plus visible avec le projet d’embellissement du cadre entamé par la nouvelle direction en poste depuis le 1er octobre dernier.
« Ils ne sont pas à leur place », a déploré la Proviseure du Lycée Lamine Gueye, Aïssatou SY, interrogée par Emedia.sn. « Nous nous sommes inscrits dans une dynamique d’amélioration du cadre de vie scolaire de notre établissement, ce qui explique l’implantation des bancs un peu partout dans la cour de l’école pour développer le sentiment d’appartenance chez les élèves. Mais il y a des difficultés liées à une situation que nous avons trouvée ici et qui a duré. Nous ne sommes pas seuls dans l’espace scolaire car nous sommes envahis par d’autres communautés. Mais nous pensons que l’école doit être exclusivement occupée par la communauté scolaire », soulignait la responsable à la veille de la reprise programmée, estimant que ce phénomène est « un souci pour (eux) en termes de sécurité et de santé des élèves, car ces gens sont obligés d’utiliser les toilettes de l’école et cohabitent avec les élèves, alors qu’on nous demande de fermer les portails de l’école ».

Accrochée par Emedia.sn, la responsable est allée plus loin par rapport à la situation dont elle a hérité après sa nomination le 30 septembre dernier. Car, rembobine-t-elle, dans cette histoire, tout est parti d’une autorisation accordée à une seule famille, il y a vingt ans. Aujourd’hui, c’est une « véritable communauté » qui s’y est développée. Pis, selon la Direction, le lieu est devenu un véritable site d’accueil des parents de la communauté en question avant qu’ils ne trouvent un autre refuge à Dakar. Mieux, il a fini par être transformé en arrêt-gare pour le bus en partance et en provenance de la Guinée.

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