L’actuelle équipe gouvernementale, qualifiée d’obsolète par certains, remonte à avril 2019. Elle compte 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat parmi lesquels certains profils ne cessent d’être qualifiés d’erreurs de casting
Pour la mise en œuvre de son plan d’urgence de relance économique et sociale post-covid19, le président de la République Macky Sall doit impérativement et profondément remanier son gouvernement. Il saute à l’œil en effet que beaucoup de ministres peinent de plus en plus à suivre l’endurance et l’efficacité du chef de l’Etat. Son rythme « fast-track » pour tout dire. Etant donné l’immensité de la tâche de relance à accomplir, et l’état comateux dans lequel se trouve notre économie, il apparaît donc nécessaire pour le Président — seul maître du jeu, nous n’en doutons point — de former une nouvelle équipe capable de traduire rapidement en actes son ambition économique ainsi que sa vision stratégique de sortie de crise !
Quoi qu’on puisse lui reprocher, Macky Sall a toutes les qualités d’un bon chef d’Etat. Outre sa légitimité incontestable pour avoir été presque plébiscité par les Sénégalais en 2012 et 2019, il possède aussi la première qualité d’un bon chef qu’est le niveau de compétence. Sur ce point, il a montré à ceux qui veulent voir que le Sénégal dispose d’un leadership qui ne s’improvise pas. Et aussi qu’il sait analyser une situation comme cette crise pandémique et proposer des solutions de sortie de crise convaincantes. En atteste éloquemment son plan d’urgence de relance économique et sociale post-covid19 visant à obtenir une stabilité macroéconomique et à booster les taux de croissance dans tous les domaines.
Pour sa mise en œuvre, le président de la République Macky Sall doit impérativement et profondément remanier son gouvernement. Un gouvernement dont l’attelage est alourdi par des ministres de moins en moins convaincants et peinant à suivre le rythme d’enfer du chef de l’Etat. Un rythme fait d’endurance et d’efficacité. Bref, l’heure d’une nouvelle équipe a sonné ! Une équipe qui doit être composée, à notre humble avis, de personnalités techniquement compétentes et capables de traduire rapidement en résultats palpables la vision stratégique du président de la République. Bien évidemment, nous sommes loin d’être dans les secrets du président de la République, Macky Sall. En tant que chef de l’Etat, il est le seul juge de l’opportunité, du moment et de l’ampleur d’un remaniement ministériel. Cela dit, il nous semble qu’il aurait besoin d’un nouveau gouvernement avec des hommes et des femmes brillants pour répondre aux immenses attentes économiques et aux aspirations sociales des Sénégalais.
L’actuelle équipe gouvernementale, qualifiée d’ « obsolète » par certains, remonte à avril 2019. Elle compte 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat parmi lesquels certains profils ne cessent d’être qualifiés d’erreurs de casting. Parmi celles-là, il y en a qui proviennent des quotas de partis alliés. Même la suppression du poste de Premier ministre qu’occupait dirig e a i t Mahammed Boun Abdallah Dionne n’a pas entraîné de remaniement du gouvernement alors pourtant que le Président aurait pu en profiter pour resserrer solidement l’attelage et redresser le cheval-Apr. Surtout certains titulaires de départements ou secteurs stratégiques pris en flagrant délit de « médiocrité » puisqu’ils peinent à émerger. Nous ne citerons pas de noms mais ces départements ministériels considérés comme essentiels dans tous les pays du monde sont confiés, au Sénégal, à des mains inexpertes qui brident de ce fait l’élan gouvernemental.
Encore une fois, dans tous les pays du monde qui veulent avancer et s’imposer dans la rude compétition planétaire, les chefs d’Etat ou de gouvernement veillent à ce que ces ministères-clés soient gérés par de brillants technocrates en vue d’une croissance économique subite ou rapide. Sauf au Sénégal où le chantage électoral et le clientélisme politique servent de sésames pour faire partie d’une équipe gouvernementale. Même en dehors du Mercato électoral ! Donc vous conviendrez avec nous ô combien l’attente est longue. Très longue même ! Car les supporters sénégalais ont beaucoup souffert des carences de cette équipe « de maintien » ou « relégable » eux qui souhaitent la mise sur pied d’une nouvelle formation d’espoir et de rêve devant les conduire dans moins de quatre ans au paradisiaque « Terminus P-24 ».
Abdoulaye Diop et Amadou Ba, deux argentiers aux compétences démesurées Encore une fois, le président Macky Sall doit mettre les hommes et les femmes qu’il faut aux places qu’il faut. Car depuis 2012, il a eu largement le temps de récompenser ses compagnons de route politique, ceux-là qui l’ont accompagné dans sa longue — pas tant que ça du reste ! — marche vers le pouvoir. En huit ans, ces militants et responsables APR de la première heure ont eu d’excellents retours sur investissements, des retours plus rentables encore que s’ils avaient investi dans l’or, les diamants, le pétrole ou le gaz ! Par conséquent, il est temps qu’il les écarte au profit de compétences aptes à faire démarrer au quart de tour la machine économique. Qui dit machine économique dit, justement, ministère de l’Economie et des Finances.
Le Sénégal doit disposer d’un grand argentier genre Abdoulaye Diop mais version Macky Sall. Ou alors Amadou Ba. Bref, un ministre qui serait capable d’initier et monter de vastes programmes de développement et autres chantiers pharaoniques de nature à provoquer des inondations financières dans tous les domaines. Le tout en traduction de la vision économique du président de la République, bien sûr. Et sous ses hautes directives. On se souvient qu’à travers le monde entier, Abdoulaye Diop avait « traqué » les bailleurs financiers et pays amis comme la Chine, les Usa, l’Inde, la France, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Qatar, , la Corée du Sud, l’Indonésie, la Malaisie, la Pologne, la Thaïlande, le Koweit, le Maroc, la Turquie, le Japon, l’Italie, l’Espagne, l’Ukraine, pour les convaincre de venir investir au Sénégal ou de renflouer le Trésor public national. Ce contrairement à certains ministres qui ne misent que sur des recettes fiscales et douanières pour renflouer les caisses de l’Etat. Alors que ces recettes ne sont que des acquis à sécuriser et consolider.
Les récoltes financières les plus abondantes s’effectuant dans les champs étrangers. La pandémie du coronavirus est la crise mondiale la plus aiguë de notre époque. Elle est en train de soumettre tous les gouvernements du monde à des tests de compétence grandeur nature. Dans cette course — on devrait plutôt parler de lutte — pour la survie à l’échelle mondiale seuls peuvent espérer s’en sortir les plus compétents, les plus brillants et les plus réseautés. Gare donc aux Etats qui iront dans cette compétition avec des canassons voire des « jamais-gagnants » comme ont dit dans le milieu turfiste. Autant de choses qui font que le président Macky Sall doit impérativement remanier son attelage !