La polémique enfle autour de l’exploitation du zircon en Casamance notamment dans les villages de Niafrang, Kabadio et Abéné. Une exploitation qui menacerait gravement la paix dans cette partie sud du pays, alerte le journaliste René Capain Bassène, observateur et auteur d’ouvrages sur la recherche de la paix en Casamance.
«Malgré le fait qu’au niveau de Niafrang, Kabadio et Abéné les populations soient hostiles à ce projet, malgré que des marches soient organisées par la diaspora casamançaise en France et au Canada et par le comité de lutte à Ziguinchor pour exiger plus d’informations sur la nature de ce projet, l’entreprise fort de sa licence d’exploitation que lui ont délivrée les autorités, est déterminée à débuter les travaux d’extraction du zircon avant la fin de l’année 2017. C’est ce semblant de forcing que je juge regrettable», analyse-t-il dans un entretien au journal Sud quotidien.
René Bassène de mettre l’Etat en garde contre une tentative d’exploitation «hâtive» ou «forcée» du zircon, laquelle «va provoquer une fin très brutale de l’accalmie. La Casamance, note-t-il, risque à nouveau de basculer dans la violence. C’est un projet qui est encore loin de faire l’unanimité parce que peu ou pas connu des populations».
Les autorités ont donc intérêt à privilégier la paix et surseoir à l’exploitation de cette ressource qui doit se faire avec l’accord des populations, suggère-t-il dans les colonnes du journal.