Charles Foster est très remonté contre les autorités. Venu assister à la levée du corps de Joe Ouakam, l’artiste-comédien s’est insurgé contre le mépris des autorités à l’endroit des artistes qui, pour la plupart, vivent des moments difficiles. «C’est après la mort qu’on encense les gens. Il faut qu’on respecte les artistes. La question que je me pose c’est : où est le statut de l’artiste ? Sans statut, il n’y a pas d’artiste. De son vivant, Issa Samb (le nom de Joe Ouakam) était incompris, mais aujourd’hui on l’encense», fustige-t-il.
«Le chef de l’Etat est venu. A chaque fois qu’un artiste meurt, on lui fait des éloges. Mais de son vivant, qu’est-ce qu’on a fait pour lui ? C’est extrêmement grave», ajoute M. Foster qui dénonce le fait que le chef de l’Etat ait attendu 2017 pour annoncer l’année des Arts et des lettres. “Ce n’est ni plus ni moins que de la politique politicienne pour gagner les élections. Tous les acteurs de la culture doivent être reçus au Palais pour discuter et parler du statut de l’artiste. Mais ceci est la faute du ministre Mbagnick Ndiaye qui ne connait pas la culture. Je ne compte pas sur le ministre pour nous faciliter une audience avec le chef de l’Etat», dit-il.