Leur patron en voyage, le Nigérian Okéké et le Sénégalais Mballo vendent tous ses biens pour se payer leurs salaires

La communauté nigériane basée au Sénégal a lavé son linge sale devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Stanley un Nigérian basé au Sénégal depuis quelques années, poursuit pour le délit de vol en réunion deux de ses employés dont son compatriote, Okéké.

Les faits se sont déroulés au quartier Ouakam il y a quelque temps. Les deux mis en cause, le Sénégalais Mballo et le Nigérian Okéké tous deux des employés de la partie civile Stanley, se plaignaient des retards de salaires. Mais comme leur patron était en voyage, ils ont eu la très mauvaise idée de vendre tous les biens qu’avait le sieur Stanley en sa possession, aussi bien au niveau de son appartement qu’au niveau de son magasin où travaillaient les deux prévenus. Selon le procès-verbal d’enquête, c’est le sieur Okéké qui est allé voir Mballo pour lui dire que leur patron ne va plus revenir au Sénégal et qu’il avait donné l’ordre de commercialiser tout ce qu’il possédait comme biens au pays de la téranga.

«Le sieur Stanley est mon patron. Depuis que nous avons commencé à travailler ensemble, il ne m’a jamais donné mon salaire. Et à chaque fois que je le lui demande, il me répond que c’est lui qui me loge et qui me nourrit. Quand il est parti en voyage, des gens très proches de lui m’ont dit qu’il n’allait plus jamais revenir au Sénégal. C’est pourquoi avec Mballo, nous avons décidé de vendre ses biens pour nous payer nos salaires», a expliqué Okéké.

Pour le Sénégalais de l’affaire, la vente a bel et bien eu lieu et il y a participé. Seulement il ne pouvait pas savoir les motivations de Okéké qui ne lui avait pas dit toute la vérité à ce sujet. «Il (Okéké) est venu me dire que le boss est parti pour toujours, qu’il ne reviendrait plus jamais au Sénégal. Et qu’on doit vendre tous ses biens pour payer les salaires», a déclaré Mballo.

Après que le parquet a décidé de s’en remettre à la décision des juges, l’avocat de la partie civile a déclaré que les faits sont constants et ne souffrent d’aucune ambigüité. Il a demandé aux juges de les garder dans les liens de la détention. Les avocats de la défense en ce qui les concerne ont tenté de disqualifier les faits avant de jeter le discrédit sur la partie civile, arguant que celui-ci a fait travailler les prévenus pendant des mois sans salaire. Délibéré le 26 juillet 2016.

Sidy Djimby NDAO (Jotay.net)

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