Le ministre de l’Enseignement supérieur veut nous amener à refuser la table des négociations, à s’énerver, à bouder et mettre en mal les enseignants avec les Sénégalais. Mais il faudrait surtout que ceux qui ont signé au nom de l’Etat prennent aussi leurs responsabilités puisqu’il y a la sacralité de la signature de l’Etat. »
C’est ce qu’a déclaré hier, sur les ondes de Sud Fm, le secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du Sénégal (Saes), section université de Thiès, Mamadou Abdoulaye Ndiaye. Il réagissait ainsi à la sortie de Mary Tew Niane qui a parlé des mesures financières prises par l’Etat du Sénégal pour la levée des blocages des enseignements dans les universités du Sénégal. Sur les 300 milliards dont parle le ministre et qui seraient injectés dans le secteur de l’enseignement supérieur, le responsable du Saes/section Thiès affirme «qu’en réalité les 300 milliards annoncés par l’Etat, c’est une agrégation de projets à réaliser dans les universités, de projets déjà réalisés et des projets en cours de réalisation ».
Et d’ajouter, «nul doute que cet amalgame est entretenu par l’Etat pour nous mettre en mal avec les Sénégalais ». Il soutient aussi que « l’objectif n’est pas d’amener à l’apaisement mais plutôt d’attiser les distensions qui consistent à faire des grèves si nécessaire, alors que, nous n’en voulons pas». M. Ndiaye a fait savoir sur les ondes de Sud Fm, qu’il avait déposé un préavis le 6 Janvier et c’est seulement le 29 mars 2016 que le gouvernement a répondu. Toutefois, il se dit surpris de voir le gouvernement, le lendemain, c’est-à-dire le 30 mars, faire une conférence de presse et donner un document avec force détails. Ce qui l’amène à dire que «le ministre aurait pu se limiter aux points de revendications ».