Elle défraie la chronique depuis quelques jours et récolte une volée de bois vert. Drapée dans ses habits de charlatan, il ne faudra pas beaucoup à cette femme qui se dit « Messagère » pour susciter la colère des musulmans de tous bords. Tout n’est imposture chez elle, de sa façon de s’habiller à son massacre du peu d’arabes qu’elle a dû obtenir à l’aide d’énormes sacrifices. Ndeye Farou Diop, alias Seyda Zamane, apparaît comme une révisionniste dont la seule arme demeure le cirque de sa voix versatile. Cela n’empêche pas que son cas mérite une réflexion, non pas pour lui faire ravaler ses ignominies mais plutôt pour éviter que lui suivent les jeunes, souvent sujets de répondre à l’appel de ces adeptes des « Djinns ».
« Comme le mensonge est la première nature des comédiens, ils y sont bien plus sincères » (André Suarès). La « Messagère du messager » (sic) Seyda Zamane est au mieux victime des Djinns au pire esclave de sa recherche de renommée et de gloire. Comme il est de coutume dans notre société, nombre de personnes vendent leur âme au diable pour des raisons matérielles et pour une ascension sociale. Sans avoir besoin de savoir les motivations personnelles de l’artiste en question, on peut dire sans risque de se tromper que son art ne nait pas ex nihilo. En vérité, les agissements de la dame ne sont pas anodins ; ils contribuent à consolider un projet clair dans sa tête même s’il peut être flou dans la perception de beaucoup de ses détracteurs.
Face à une mission aussi mensongère, il serait plus qu’une désertion de responsabilité que d’opter pour le silence. Certains pensent à tort que ce projet voué à l’échec ne mérite que ni salive ni encre ne soit versée aux fins de sa démolition. Ils ont tort de penser de la sorte puisque, sachant parfaitement le cadre dans lequel elle évolue, « Seyda Zamane » ne table pas sur un grand nombre d’adeptes en un temps record. Elle pense pouvoir tisser sa toile lentement mais sûrement, telle une araignéequi risque de finir piégée dans sa toile.
Pourquoi l’attachement à la sourate « An-Nour » ?
Qu’on ne s’y trompe pas, l’audience qu’elle avait lors de sa conférence au King Fahd Palace montre que ce suppôt de Satan est en train de dérouler son programme sans tambour ni trompette. Elle n’a que faire des versets de la sourate An-Nour qu’elle récite difficilement et de ses « alhamdou lilahou » qu’un débutant en arabe aurait même horreur de dire. Pour une messagère, ne pas pouvoir distinguer le cas direct du cas indirect relève d’une grande abomination.
Le choix du verset 35 de la sourate « La lumière », alors que le coran compte 6236 versets, est loin d’être fortuite. Peut-être est-ce parce que la femme répond à l’appel des « illuminati », terme qui renvoie littéralement à la lumière. Pire, elle et ses fidèles s’approprient le terme « mounawwarien et mounawwarienne », noms dérivés du mot « Nour » et signifiant les illuminé.es. Tout laisse croire que la dame a des penchants maçonniques si elle n’est déjà leur cheval de Troie.
Tout silence sur ce projet satanique est coupable
Pourquoi, face à une telle atteinte à l’islam, garder le silence devint-il une abomination ? Dans un hadith authentique rapporté par Abou Said Al-Khoudri, le prophète Mouhammad (paix et salut sur lui) affirme : « quiconque parmi vous voit un mal, qu’il essaie del’éradiquer par sa main (force) ; s’il n’en est pas capable, qu’il le fasse par sa langue (dénonciation) ; et s’il s’en trouve incapable, qu’il le son cœur ». Dans le cas de la prophétesse des ténèbres, en l’occurrence Seyda Zamane, la deuxième option révélée par cette recommandation prophétique est ce qui sied le mieux pour répondre à ce sacrilège dont l’islam vient d’être victime, encore une fois. Dénoncer cet acte a le plus grand intérêt parce que les petits ruisseaux de mensonges font les plus grandes rivières de dommages. Et à défaut de faire du mensonge une vérité, le silence lui donne un coup de pouce et contribue à son maintien en vie et sa propagation.
Tel un château de cartes, la mission diabolique de Seyda Zamane ne pourra donc pas prospérer dans un pays où les musulmans croient à la lettre que le prophète Mouhammad (Psl) est le dernier des messagers du Seigneur. Elle ne peut pas faire long feu puisqu’elle contraste carrément avec ce que Dieu déclare dans le coran. A propos de la mission des prophètes, Il déclare : « Nous n’avons envoyé, avant toi, que des hommes auxquels Nous avons fait des révélations. Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas » (An-Nahl, verset 43). Avant le prophète (Psl), aucune femme, quelle que soit son érudition et sa sainteté comme Marie, n’a été investie d’une mission prophétique dont se réclame cette dame. Après lui, non plus, aucune n’en sera investie puisque le livre de la révélation est déjà clos.
Une hadith prophétique présageait cette situation.
L’apparition de plus en plus flagrante de sectes maçonniques- celle de Seyda Zamane en donne tout l’air- témoigne juste de la fin du temps. Ces nouvelles confréries sont des signes avant-coureurs d’un monde finissant. Il y a plus de 14 siècles, le prophète Mouhammad (Psl) mettait en garde sa communauté contre la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui. Dans un hadith authentique rapporté par Abou Hourayra, le Messager disait ceci : « l’islam avait débuté comme quelque chose d’étrange (un petit nombre), et il finira comme il avait débuté, étrange. Alors, bienheureux aux étrangers ». Dans d’autres versions, le prophète explique que les étrangers sont « ceux qui réparent ce que d’autres personnes auront détruit de ma sunna ».
A bien observer ce qui se pratique aujourd’hui, on peut affirmer sans risque de se tromper que l’époque redoutée par le prophète (Psl) et décrite dans ce hadith a déjà pointé le nez. Les appels tous azimuts de personnes se réclamant prophètes et prophétesses se multiplient et parfois au grand dam d’une jeunesse peu consciente. La curiosité à découvrir les non-dits, le désir d’aller au-delà du transparent pour découvrir le caché, le souhait de se faire une renommée et de l’argent facile, pousse nombre de jeunes à intégrer ces sectes.
C’est pour sauver cette jeunesse innocente que des initiés se sont octroyé le droit de répondre et de démonter les mensonges de la dame Ndéye Fatou Diop alias Seyda Zamane, qui a à ses bottes une certaine presse peu regardante de la pertinence et de l’utilité de ses informations. Terreau fertile à toutes sortes de folies religieuses, le Sénégal, même s’il résiste encore grâce aux confréries soufies, finira tôt ou tard par craquer face à l’inlassable détermination des loges maçonniques.