Les décisions de liberté provisoire prononcées au profit de certaines personnalités par la justice qui, pour justifier de telles faveurs, invoque des raisons humanitaires, fait grincer des dents. Il y a comme une justice à deux vitesses, note Enquête dans un dossier consacré à la question dans son édition de ce mardi. Baïla Wane, Cheikh Béthio Thioune, Taïb Socé, Bibo Bourgi, Thione Seck, entre autres, ont récemment bénéficié de liberté provisoire dans des affaires pendantes.
Et les plus heureux voient cette décision se transformer en non-lieu sans que l’affaire ne soit totalement élucidée. Le point commun entre ces personnes ? Elles ne sont pas comme le commun des détenus emprisonnés pour un larcin ou une dette non remboursée. Elles sont connues, souvent riches et disposent d’un carnet d’adresses dodu. « Entre le détenu riche et le détenu pauvre, les moyens font la différence.
C’est ce que pensent certains juristes », rapporte Enquête à l’entame de son dossier de deux pages intitulé « Liberté provisoire pour les Vip et autres gros bonnets ». Un titre ronflant. Éloquent.