Les autorités de la Chine occidentale interdisent au nom de la lutte contre le terrorisme, accentuent la répression sur la minorité ouïghoure (minorité musulmane) de la province de Xinjiang. Le gouvernement a adopté une nouvelle loi interdisant 29 prénoms musulmans pour les nouveau-nés.
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Fox News rapporte que « Muhammad », « Jihad » « Saddam » « Medina » et « Islam » sont entre autres parmi les 29 noms interdits dans la région à majorité musulmane, selon une liste distribuée par des militants ouïghours.
C’est dire que les parents ne pourront désormais plus nommer leurs enfants « Mohammed », « Saddam », ou encore « Medina », sous peine que les enfants concernés ne se voient refuser l’obtention du Hukou, un passeport qui donne accès aux services de soin ou à l’éducation. Sans hukou, pas d’accès aux soins sanitaires, ni à l’éducation. Les noms figurant dans le document gouvernemental diffusé par les groupes ouïgours incluent plusieurs personnages religieux ou politiques historiques et certains noms de lieux.
Ce texte liberticide est loin d’être la première atteinte aux droits de la minorité. Le mois dernier, les autorités avaient interdit le port de barbes considérées comme « anormales », pour les hommes, et le port du voile islamique pour les femmes. Selon ce texte, les personnels des gares ou des aéroports sont en droit d’en refuser l’accès à toute femme contrevenante.
Des émeutes interethniques entre Ouïghours et Hans, l’ethnie majoritaire à l’échelle du pays, sont souvent enregistrées depuis 2009, et les attentats islamistes se sont multipliés. Des attaques systématiquement attribuées aux séparatistes ouïghours par Pékin qui sous prétexte de lutter contre le terrorisme, accentue sa répression sur la minorité musulmane