L’organisation État islamique est attaquée sur plusieurs fronts en Syrie. Les rebelles ont réussi à couper une route de ravitaillement des jihadistes dans la région d’Alep tandis que les forces du régime ont mené l’offensive dans la région de Raqqa.
Les rebelles Syriens marquent des points contre les jihadistes du groupe Etat Islamique (EI), attaqués sur plusieurs fronts en Syrie comme en Irak. Ils ont réussi mercredi à rouvrir une route de ravitaillement clé dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, après avoir mis en échec une offensive de l’EI.
Soutenus par les raids de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) sont parvenus à la périphérie de la ville clé de Minbej, située sur l’axe de ravitaillement des jihadistes. L’assaut contre la ville elle-même est désormais « une question de jours », a estimé un porte-parole de l’armée américaine, le colonel Chris Garver.
« Durant deux ans et demi, j’ai eu le sentiment de vivre parmi les morts à cause de la terreur que faisait régner l’EI. Aujourd’hui, nous commençons une nouvelle vie », a confié à l’AFP une sexagénaire, Awach al-Abboud, qui laisse éclater sa joie en arrivant à Khirdeh, l’un des 58 villages de la région dont les FDS ont pris le contrôle.
L’EI occupe toujours une bande territoriale dans le nord de la Syrie, allant de la province d’Alep, à l’ouest, vers celles de Raqqa et Deir Ezzor, plus à l’est. Les FDS et les forces du régime, qui luttent séparément contre les jihadistes, tentent de couper les voies de ravitaillement menant à la ville de Raqqa, capitale de l’EI. L’EI a ainsi été la cible de deux offensives dans la province de Raqqa. Les forces pro-régime, appuyés par l’aviation russe, sont désormais à 30 km au sud-ouest de la ville de Tabqa et les FDS à 60 km au nord.
Aide humanitaire en route
Sur le plan humanitaire, le gouvernement syrien a donné son autorisation à l’ONU pour envoyer de l’aide par la route vers trois nouvelles localités assiégées, a indiqué le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric. Il s’agit de Daraya, Douma et Mouadamieh, trois localités situées près de Damas.
Le département d’État américain a suggéré à la Russie, alliée de Damas, de se charger du largage aérien d’aide humanitaire si le régime continue de freiner l’approvisionnement en nourriture et médicaments vers certaines villes assiégées.
L’aide est d’autant plus urgente que des raids aériens du régime ont touchés des étéablissements médicaux dans la province d’Alep. Selon l’OSDH, un baril d’explosif a été largué près de l’hôpital Al-Bayane, soutenu par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans l’est d’Alep. L’Unicef a fait état d' »attaques contre trois établissements médicaux à Alep en l’espace de trois heures ».
Avec l’AFP