En effet, ce corps d' »intouchables de l’État », réuni à Saly lors d’un conclave les derniers les 06, 07 et 08 septembre derniers, à travers le Syndicat autonome des inspecteurs et contrôleurs des impôts et domaines (Said), a haussé le ton pour dire à qui veut l’entendre qu’il ne sera pas question de revenir sur le système de répartition des fonds communs mis en place depuis 2014.
Un vrai « partage de Bouki » puisque les moins de 200 inspecteurs et contrôleurs des impôts et domaines du Sénégal, plus que boulimiques, s’accaparent près de 63% des fonds communs en laissant les 37 % restants aux autres qui représentent près de 1500 agents. En outre, ils ont aussi menacé quiconque oserait toucher leur manière de gérer les carrières des autres corps non fiscalistes qui exercent à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid).
Autrement dit, un système inique qui voit même les inspecteurs et contrôleurs qui viennent de prendre service gagner trois fois plus, voire quatre et même beaucoup plus, que des cadres supérieurs non fiscalistes qui ont fait plus de 10 ans dans la maison. Pire, les inspecteurs et contrôleurs en détachement dans d’autres ministères continuent à émarger au fonds communs et gagneraient plus et dans les mêmes proportions que les non fiscalistes présents.
Preuve que les cadres non fiscalistes sont plus que valables, on nous cite ceux d’entre eux ayant eu le courage de quitter cette Rhodésie, version sénégalaise, qu’est la Rue de Thiong, certains voient le bout du tunnel ailleurs comme cet ingénieur informaticien qui s’est vu offrir un véritable pont doré au Canada.
Pendant ce temps, le traitement « discriminatoire et humiliant », réservé aux agents non inspecteurs et contrôleurs qui désapprouvent ou dénoncent ouvertement le système, continue de prospérer à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid). Une manière de leur dire : « Si vous n’êtes pas contents, retournez d’où vous venez ! ». À moins que l’État ne prenne ses responsabilités pour y mettre un terme définitif.