Ils ont tous une double casquette, celle d’acteur du privé et de collaborateur ou proche du Président. Voici quelques uns de ces hommes qui influent sur la marche du pays et bénéficient, pour certains des faveurs de la République. Dakarmatin commence aujourd’hui par Baba Diaw
Baba Diaw, l’incontournable pétrolier
Il fait partie de cette poignée d’hommes d’affaires sur lesquels, tout chef d’Etat doit absolument se reposer pour bien gouverner. Karim Wade en sait quelque chose. Lui qui l’avait défié pendant sa gestion de la SENELEC. Il n’avait hésité une seconde à bloquer la livraison de combustible à la société d’énergie provoquant ainsi les émeutes de l’électricité. Et Macky l’a si bien compris. Lui qui s’était fait un devoir de le consulter sur les grandes orientations de sa politique aussitôt après son élection en mars 2012.
Obtenant ainsi le soutien précieux de ce capitaine d’industrie qui, pour la circonstance, disait lui avoir suggéré quelques orientations et s’engageait à accompagner le successeur de Wade dans la mise en œuvre de sa politique. Un soutien d’autant plus nécessaire que plus d’une fois et sous différents régimes, le puissant boss d’ITOC a eu à sortir le pays de situations difficiles.
Soit en volant au secours de la SENELEC pour la fourniture de combustibles afin d’alimenter ses centrales et mettre fin aux délestages intempestifs. Soit en aidant le gouvernement à juguler une pénurie de gaz butane. L’incontournable Baba Diaw a une fortune estimée à 270 milliards et sa maitrise des arcanes du secteur de l’énergie est un précieux atout. Pour preuve, après avoir intégré dans les années 70 le ministère de l’Energie, les textes de la société Petrosen portent son empreinte.
Il quittera finalement la fonction publique en 1985 pour fonder ITOC. Bref l’homme est d’une si grande utilité pour tout régime en place que ce serait une grave erreur de se passer de ses services, de son expertise et de son riche carnet d’adresse. Ce qui ne doit pas signifier pour autant que son entreprise ITOC doit bénéficier réguliérement de dégrèvement fiscal. A moins qu’il ne s’agisse d’une compensation ou d’un règlement pour service rendu à la Sénelec ou à l’Etat.