Même si la reprise des cours programmée le 2 juin a avorté, les enseignants déjà convoyés se disent confrontés à des difficultés énormes sur le plan social. Nombre d’entre eux sont victimes de stigmatisation. Une situation à laquelle ils s’attendaient certes, mais qui devient de plus en plus inquiétante.
En service à Doumga Ouro Alpha, un village situé dans la région de Matamoù des cas positifs sont notés depuis le convoiement des enseignants, ces acteurs de l’école affirment qu’il leur est particulièrement difficile de faire face au regard accusateur et dédaigneux de leurs hôtes. Pourtant, certains d’entre eux sont à quasiment 10 ans de service dans cette localité qui leur a été toujours hospitalière.
A en croire M. Sow, professeur d’Anglais et originaire de ce village, qui s’est ouvert à SeneNews, tout a visiblement changé: “nous sommes victimes d’une discrimination ou stigmatisation inouïe depuis notre retour de Dakar. Dans les rues, les gens nous appellent Corona ou cas communautaire parfois d’un air taquin mais offensant. Les collègues sont terrés chez eux depuis qu’ils sont arrivés. Même avoir une barre de glace est un problème. Dès qu’ils sortent, ils sont dévisagés! »
Ce traitement inhumain à tous égards devient insupportable dès lors que les autorités de ce village semblent être entraînées dans cette discrimination au point d’en faire une affaire d’Etat. Notre interlocuteur révèle que leur séjour dans ce village est maintenant conditionné à un dépistage forcé sans lequel les enseignants seront considérés comme des persona non grata. “Il y a 2 jours les choses ont dégénéré », révèle-t-il avant d’expliquer que« Le chef de village a convoqué une réunion et ceux qui étaient à la réunion ont décidé de passer voir les collègues pour leur dire de se faire tester ce dimanche et que s’ils refusaient ils seraient expulsés du village a partir de lundi”.
Ce traitement inhumain à tous égards devient insupportable dès lors que les autorités de ce village semblent être entraînées dans cette discrimination au point d’en faire une affaire d’Etat. Notre interlocuteur révèle que leur séjour dans ce village est maintenant conditionné à un dépistage forcé sans lequel les enseignants seront considérés comme des persona non grata. “Il y a 2 jours les choses ont dégénéré », révèle-t-il avant d’expliquer que« Le chef de village a convoqué une réunion et ceux qui étaient à la réunion ont décidé de passer voir les collègues pour leur dire de se faire tester ce dimanche et que s’ils refusaient ils seraient expulsés du village a partir de lundi”.