Elles n’ont pas été en reste dans la célébration de la journée internationale des droits de la femme. Celles vivant avec un handicap ont marqué hier cette fête par une exposition des différents produits qu’elles façonnent. Elles ont montré leur savoir-faire. Une façon de dire aux Sénégalais qu’elles font partie intégrante de la société.
La Présidente du comité des femmes de la fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées de dire qu’elles sont doublement vulnérables, mais très bien organisées. Ndèye Daga Guèye a soutenu qu’elles sont en train de se battre pour le respect de leurs droits. ‘’La carte d’égalité des chances est en train d’être distribuée. C’est un acquis que nous avons déjà. Mais c’est un seul décret qui instaure cette carte. Nous sommes en train de mener le combat pour que les autres décrets puissent sortir et qu’on puisse les mettre en œuvre. Parce que nous voulons être plus autonomes’’, a expliqué Mme Guèye.
Embouchant la même trompette, la vice-présidente de la fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées a soutenu qu’elles veulent disposer de tous les avantages que leur offre la carte. D’autant que, a-t-elle dit, le président a promis, lorsqu’il lançait la carte, que tous les bénéficiaires auraient une bourse de sécurité familiale. ‘’On sait qu’il y a des gens qui en ont, mais ce n’est pas effectif. La promesse est une dette’’, a-t-elle rappelé. Avant de souligner les attentes dans le domaine de la santé. ‘’Tout le monde dit que nous avons des avantages dans le domaine de la santé. Alors que la santé ne prend en compte que la consultation. Les ordonnances et autres charges ne sont pas prises en compte. Il faut que les autres décrets soient signés. Il en reste 9. Nous disposons des mêmes droits que les autres’’, a-t-elle martelé.
Ainsi, elle lance un appel pour une meilleure considération des femmes vivant avec un handicap qui tendent la main. ‘’C’est écœurant pour une personne de tendre la main à plus forte raison la femme. Elles ne le font pas de gaieté de cœur. C’est parce qu’elles n’ont pas de solutions. Il faut leur donner les mêmes chances, parce que nous sommes dans un monde inclusif. Donc, on doit les prendre en compte afin qu’elles aient accès à l’éduction, à la santé, aux ressources financières leur permettant d’avoir une autonomisation.’’
VIVIANE DIATTA