Les Etats Unis prennent au sérieux les menaces terroristes. Et pour être sûr qu’un individu autorisé à rentrer sur le territoire américain ne constitue plus de menace, les USA veulent prendre une mesure stricte. Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, John Kelly, annonce que les ressortissants des sept pays visés par le décret anti-immigration pourraient subir un contrôle plus poussé, s’ils désirent entrer au pays de Donald Trump.
Les autorités américaines envisagent de se pencher sur leur utilisation des réseaux sociaux. Les ambassades américaines pourraient exiger les mots de passe des postulants, afin d’analyser le contenu de leurs comptes, a déclaré mardi 7 février le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly, à Washington. Avec cette mesure, une demande de visa peut-être refusée ou non.
À leur sujet, Donald Trump avait envisagé de procéder à une «vérification extrême». Cela concerne particulièrement les ressortissants des sept pays à majorité musulmane visés par le décret anti-immigration – à savoir l’Iran, la Syrie, la Libye, l’Irak, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Une telle mesure vise à renforcer les contrôles préalables des visiteurs et à refuser l’entrée sur le territoire à toute personne susceptible de constituer une menace sécuritaire
Auditionné par la commission sur la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants, le secrétaire de la sécurité intérieure John Kelly n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié les procédures de contrôle à l’égard des sept pays ciblés dans le décret anti-immigration de «très faibles», précisant qu’il est très difficile de faire de véritables contrôles dans ces 7 pays.
«Nous voulons avoir la possibilité de consulter leurs réseaux sociaux, avec les mots de passe. […] S’ils veulent vraiment venir en Amérique, ils vont coopérer. Sinon, au suivant», a-t-il finalement tranché. Aucune décision n’a pour le moment été explicitement prise sur le sujet. «Ce n’est pas ce que nous allons faire dans l’immédiat», explique M John Kelly.
Soulignons que depuis le 20 décembre, les autorités américaines demandent aux touristes de faire mention de leur compte Facebook et de leurs noms d’utilisateurs sur les réseaux sociaux pour entrer sur le territoire. Bien que facultative, apprend-on, la demande a été ajoutée au formulaire en ligne exigée aux ressortissants des pays exemptés de visa, dont fait partie la France.
L’application d’une telle mesure avait alors provoqué la colère des associations de défense de la vie privée, telle que l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU).
Afrikmag