Le Burkina Faso, pays des Hommes intègres, a de nouveau été frappé par les terroristes. En effet, dans la nuit du 17 mai dernier, aux environs de 21h, trois hommes armés non encore identifiés, selon le ministre de l’Administration territoriale, Simon Compaoré, ont attaqué, à coups de kalachnikov et de fusils mitrailleurs. Deux éléments qui étaient de garde au poste, ont été blessés dont un très grièvement. Rien que le modus operandi des assaillants en dit long sur leur identité. Il s’agit de djihadistes certainement venus du Mali dont le septentrion, il faut le dire, est loin d’être pacifié. Ce n’est pas la première incursion djihadiste sur le sol burkinabè. Car, pas plus tard que le 10 mai dernier, le commissariat de police de Loropéni, dans le Sud-Ouest du pays, avait fait l’objet d’une attaque perpétrée par quatre individus munis d’armes de guerre. Peu avant, soit en mi-janvier dernier, la capitale Ouagadougou a été le théâtre d’une série d’attaques meurtrières qui avaient laissé une trentaine de macchabées sur le carreau. Et ce n’est pas tout. Le poste de douane de Déou puis le commissariat de police de Ourcy dans le Nord et le poste de gendarmerie de Samorogouan, ont tous reçu tour à tour, la visite mortifère et parfois même mortelle des fous d’Allah. C’est donc clair, le Burkina Faso, à l’instar des autres pays de la sous-région, fait face à la menace terroriste. Il doit non seulement ouvrir l’œil et surtout le bon, mais aussi garder constamment l’arme au pied. Car, contrairement à ce que pourront penser certains, le ver est déjà dans le fruit. Selon un communiqué de la mission onusienne, les soldats du contingent tchadien ont « perdu la vie lors des échanges de tir avec un nombre indéterminé d’assaillants ». Trois suspects ont par ailleurs été capturés et seront remis aux autorités compétentes.