Abdou Diouf, alors président de la République du Sénégal, avait vu juste en recommandant à Ousmane Tanor Dieng, à l’époque secrétaire particulier de la présidence de la République, de suivre Serigne Mboup, le patron du groupe Ccbm.
Dans une fiche d’audience en date du 11 juin 1999, dont Seneweb a une copie, le prédécesseur du président Abdoulaye Wade ordonnait à l’actuel patron du Parti socialiste de ne pas perdre de vue M. Mboup. Ce, pour la plus simple raison que celui-ci lui avait fait une excellente impression. «M. le Ministre d’Etat, ce garçon m’a fait une excellente impression. Il faut le suivre», lui a-t-il notifié dans le document.
Dans la dite correspondance, il est aussi fait état des questions abordées à l’audience que le président Diouf avait accordée à Serigne Mboup. Il s’agit de deux points essentiels. Le premier porte sur «la présentation du Groupe Ccbm». Le second, est relatif aux «projets d’avenir du groupe». Ce sont, selon ladite fiche d’audience, «l’implication et l’engagement sans réserve au coté du gouvernement dans la réalisation de ses objectifs de développement économique et social ; la volonté constante de contribuer avec (ses) partenaires étrangers à réaliser certains projets qui tiennent à cœur le gouvernement ; projet de réaliser dans certaines régions du pays des centres commerciaux à l’instar de celui en voie de construction à Dakar ;
Perspective de partenariat avec certaines communes pour réaliser des projets de développement dans le cadre de la politique de décentralisation ; Etude de possibilité d’implantation de petites unités industrielles dans les capitales régionales conformément à une volonté souvent exprimée par le chef de l’Etat ; de projets qui, avant l’arrivée des libéraux aux affaires, étaient en cours de réalisation. Lesquels sont : une unité de montage de téléviseurs avec des partenaires Samsung et une unité de montage d’ordinateurs. Et enfin de l’inauguration du centre commercial Touba Sandaga par M. Abdou Diouf, président de la République aux environs du mois de janvier 2000. Youssoupha MINE
