Les cérémonies de deuil et l’appel au dialogue de Macky…

Le Président Macky Sall a l’habitude de profiter des cérémonies de présentation de condoléances pour appeler l’opposition au dialogue.

En mai 2016,le président Macky était au Point E pour présenter ses condoléances à la libérale Oumou Salamata Tall qui venait de perdre son fils aîné Thierno Datt…Sur place, il a cité les libéraux un par un pour dire les rapports personnels qu’il entretient avec eux. « Mayoro Faye est mon frère, Woré Sarr est ma sœur, Ndèye Gaye Cissé aussi. On a tous eu à partager des choses pendant longtemps. »

En avril dernier, le Président Macky Sall s’était rendu au domicile de Me Aïssata Tall Sall qui avait perdu sa mère récemment pour lui présenter ses condoléances. Occasion pour lui de rappeler les liens qui le lient à l’édile de Podor.

Et récemment chez Samuel Sarr lors du décès de sa mère…Il a lancé un appel à ses frères libéraux et surtout à son ami Souleymane Ndéné Ndiaye, le dernier premier ministre de Wade

Et cette façon de procéder n’est pas du goût de ses adversaires politiques. « Il faut que le Président Macky arrête d’utiliser les cérémonies de deuil, de recueillement et de prières pour faire ce semblant de dialogue. On ne peut pas communiquer avec l’opposition seulement quand les gens meurent, c’est un mauvais présage« , a déploré Khadija Bousso, membre de Mankoo Wattu Senegal.

Mme Bousso est d’avis que le Président Sall gagnerait plus à continuer le dialogue en vue  des prochaines élections législatives où, selon elle,  il n’y a toujours pas de consensus. « Nous n’avons jamais vu un processus électoral aussi sélectif, il n’y a que le Président Macky Sall et son groupe qui sont autour de la table avec le ministre de l’intérieur« , fait-elle remarquer.

Dans le même sillage, elle demande, pour la énième fois, à Macky Sall de récuser Abdoulaye Daouda Diallo et d’organiser des élections législatives transparentes, de donner des pièces d’identité à tous les Sénégalais pour qu’ils puissent voter et de relever leur condition de vie. « Nous lui demandons de faire le pourquoi on le paye aussi chère, le pourquoi on lui a donné une caisse noire, le pourquoi, il est chef de cet Etat. Nous ne lui demandons pas de nous divertir avec des mains tendues, nous lui disons merci pour cette main là, nous n’en voulons pas« , a-t-elle conclu.

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