Le manque de sommeil chronique augmente la sensibilité à la douleur. Dans ce cas, le repos et la caféine font plus d’effet que les antidouleurs.
Une étude menée chez les souris par les chercheurs de Boston (Etats-Unis) et publiée dans Nature medicine a permis de mesurer l’impact du manque de sommeil chronique sur les stimuli douloureux. Au cours de cette étude, les chercheurs ont également examiné les effets des analgésiques courants (anti-inflammatoire non stéroïdien et morphine) sur la sensibilité à la douleur et les ont comparés aux effets de médicaments favorisant l’éveil (modafinil) à ceux de la caféine.
5 JOURS DE PRIVATION DE SOMMEIL AUGMENTENT LA SENSIBILITÉ À LA DOULEUR
Au début de l’étude, les souris ont été privées de sommeil pendant des périodes de 12 à 6 heures pendant 5 jours consécutifs. Tout au long de ces périodes d’éveil, les chercheurs ont surveillé leur somnolence, les niveaux de stress et testé leur sensibilité à la douleur. L’étude a révélé une forte relation entre la privation de sommeil et la sensibilité à la douleur : « Nous avons constaté que 5 jours consécutifs de privation de sommeil modérée peuvent exacerber considérablement la sensibilité à la douleur chez des souris en bonne santé » déclare le Dr Chloé Alexandre, principal auteur de l’étude.
Mais la découverte la plus étonnante est que les analgésiques les plus courants ne semblaient avoir aucune efficacité pour atténuer la douleur induite par la privation de sommeil. En revanche, la caféine et le modafinil ont réussi à réduire cette hypersensibilité à la douleur.
Les chercheurs affirment que leurs résultats peuvent ouvrir la voie à un nouveau type d’analgésique.
Auteur: Catherine Cordonnier – TopSante