Les aînés seraient plus inteligents que leurs freres et soeurs

imageA tous ceux qui sont persuadés qu’il y a toujours, dans une fratrie, un préféré : vous avez raison ! Sauf que si le/la petit(e) dernier(e) a peut-être les faveurs de papa et maman -quoi qu’ils en disent- ça n’est pas lui/elle à qui sera dispensé la meilleure éducation. Résultat, l’aîné présente souvent une plus grande intelligence que ses petits frères et soeur. C’est ce que démontre une étude menée par un groupe de scientifiques des Universités de Mainz et Leipzig en Allemagne et publiée cette semaine dans la revue spécialisée PNAS.

En analysant les données de plus de 20 000 adultes en Grande-Bretagne, en Allemagne et aux Etats-Unis, les chercheurs ont constaté que les premiers-nés présentaient un quotient intellectuel plus élevé et que celui-ci diminuerait entre chaque nouvel enfant. Une baisse (de 1,5 points seulement) qui n’aurait pas de fondements biologiques mais qui dépendrait plutôt de l’éducation dispensée aux aînés.
Bénéficiant d’une plus grande attention de la part de leurs parents, ils participent aussi plus tard à l’apprentissage de leurs cadets et cette transmission du savoir requiert certaines capacités qui, une fois acquises, ont un impact sur l’intelligence. « Enseigner des choses aux autres demande des capacités cognitives élevées, avance Julie Rohrer, l’une des co-auteure de la recherche, citée par le Telegraph. Les enfants doivent se rappeler de leurs propres apprentissages, les structurer et les mettre en forme afin de les rendre explicables à leurs petits frères et petites sœurs, ce qui peut engendrer une hausse de l’intelligence chez les aînés. »
Cependant, dans 40% des cas étudiés, c’est le benjamin qui est plus brillant que son aîné donc ces conclusions ne peuvent pas être généralisées, n’en déplaise à tous ce qui prévoyaient déjà de dire à leur cadet « je le savais, je l’ai toujours dit ! »

La personnalité ne dépend pas du rang dans la fratrie
Ce que démontre également cette étude, c’est que contrairement à ce que l’on pense, les traits de caractères distinguant un enfant de son frère ou sa soeur ne dépendent pas de leur position dans la fratrie. Les aînés ne sont donc pas plus introvertis, ni les benjamins moins aimables.

De plus gros risques d’être myope
D’autres travaux menés par des chercheurs de l’Université de Cardiff (Royaume Uni) et dont les résultats ont été dévoilés ce mois-ci tendent à prouver que les aînés ont revanche plus que risques que leurs cadets de développer une myopie bien qu’ils n’aient pas d’antécédents familiaux. D’après leurs conclusions, ils sont exposés à un sur-risque de 10% de contracter une myopie et 20% d’être atteint d’une forme aggravée de ce trouble. Pourquoi ? Parce que comme l’ont avancé les scientifiques allemands, ils subiraient plus de pression de la part des parents pour réussir scolairement ce qui engendreraient des efforts soutenus fatiguant plus facilement la vue.

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