« Je suis arrivée en Italie de Côte-D’Ivoire en 1990 à Pro Vercelli, où sont nés mes fils Giovanni en 1993 et Moïse en 2000. Pourquoi ce prénom ? Parce que sa naissance a été un miracle.
Les médecins m’avaient dit que je ne pouvais pas avoir d’autres enfants, j’ai pleuré et j’ai prié. Même Giovanni me demandait un petit frère. Une nuit, j’ai rêvé de l’illustre Moïse, qu’il était venu m’aider. Et quatre mois plus tard, je suis tombé à nouveau enceinte.
L’argent était difficile à obtenir cependant. J’ai travaillé pendant 15 ans dans une communauté d’insertion, bien souvent de nuit. Puis un jour, Moïse m’a appelé à cinq heures et demie du soir alors que j’allais travailler à Nizza Monferrato. J’ai eu peur, je pensais que quelque chose lui était arrivé. Au lieu de cela, il m’a dit : ‘Maman, j’ai une surprise pour toi !’ et j’ai répondu : ‘Ne me dis pas que tu as signé à la Juventus !’ Et lui : ‘Maman, j’ai signé, je vais à Turin et tu vas venir vivre avec moi là-bas !’ Tous les sacrifices faits dans le passé ont payé avec le succès de Moïse.
La Juventus a accueilli un enfant, ils l’ont transformé en homme. Ils l’ont fait étudié, ils l’ont entraîné. Ils l’ont élevé. Pas seulement sur le terrain, mais aussi en dehors. Comme un père.
Son but contre la Finlande? Je lui ai dit de continuer comme ça, de toujours écouter son entraîneur et ses camarades les plus expérimentés. Pour une mère, c’est une grande satisfaction de voir ce qu’il est devenu, quel niveau il a atteint, je n’aurais jamais pu imaginer ça, surtout en pensant à l’endroit où nous sommes arrivés. »Autres articles