Les témoignages fusent et se ressemblent sur les qualités humaines et sportives du défunt coach de l’équipe nationale de football U23 du Sénégal, Joseph Koto décédé à 61 ans, ce jeudi suite à un malaise. A l’instar des dirigeants sportifs sénégalais, le directeur de l’institut de formation Iseg, Mamadou Diop a rendu un hommage émouvant à son « ami ». Voici in extenso son témoignage:
KOTO , Mon Ami. L’ami de tout le monde s’en est allé.
Quelle triste nouvelle pour nous tous, pour le Sénégal, pour l’Afrique. Je l’attendais à l’université vers les coups de 16h pour notre projet de Restaurant communautaire au profit des étudiants avec l’aimable partenariat du Directeur du Coud. Il ne viendra jamais.
Auparavant, il devait déjeuner au restaurant Good Rade avec son ami Zamado Ndiaye dit Zam ancien international de football. Un repas copieux partagé ensemble avec ses taquineries légendaires envers les serveurs. Avant de partir, il descendit de son véhicule pour aller de nouveau saluer des connaissances. En sortant du resto, Zam a vu qu’il titubait. Emmene d’urgence a la clinique Medikane. 5 mn en tout et tout était fini.
Que de souvenirs pour ce grand champion qui qualifia le Sénégal sur ses prouesses contre le Zimbabwe pour la Coupe d’Afrique des Nations Caire 1986. Supporter de la Ja tout jeune, je bataillais chaque pour lui prendre une place dans le P20 de la Sotrac a la fin des années 70 quand Koto était éleve en Comptabilité au Lycée commercial Delafosse. Petri de qualités humaines, l’ami de tous, il rigolait chaque fois en nous disant avec les frères Issam Akel et J’allais qu’il souhaite mourir rapidement si son heure venait sans importuner personne. Un homme extraordinaire, un fervent chrétien qui maîtrisait parfaitement le Coran appris lors de son séjour en Arabie Saoudite. Il nous corrigeait souvent dans la prononciation de certains versets et sourates.
Ayant eu des problèmes de justice, Koto l’ancien pensionnaire de Monaco, s’est mobilisé pendant des mois jusqu’à ma libération. Venu me chercher a Rebeuss, nous pleurames et il me conseilla de ne communiquer avec personne et de pardonner toutes les personnes impliquées de près ou de loin. Et avec le temp, la vérité éclatera. Des conseils salvateurs que je garde en mémoire avec un réseau de relations immense.
Koto, je pourrai en écrire un livre mais sachez que j’ai perdu un frère, un ami, un confident, un entraîneur, un collaborateur, un souteneur.
Repose en paix Koto. Un Champion ne meurt jamais.