Législatives : Le test, en attendant 2019

Législatives : Le test, en attendant 2019

 

 

Les Sénégalais sont appelés, ce dimanche, aux urnes pour choisir ceux qui vont les représenter, pendant 5 ans, à l’Assemblée nationale. Ces élections sont d’une grande importance sur tout dans le système politique. Un système présidentiel avec un Chef de l’Etat qui a beaucoup de pouvoirs et un parlement qui doit remplir ses fonctions.

« Le renouvellement du parlement revêt une importance capitale dans ce système » « Dans ce système, il faudra rééquilibrer, faire en sorte que le parlement puisse jouer son rôle, d’abord, de représentation, ensuite, de contrôle et d’évaluation et, surtout, participer au débat démocratique. Parce que l’Assemblée, c’est le lieu privilégié de débats démocratiques. Donc, compte tenu de ses aspects, les élections législatives constituent un élément important du renforcement de la démocratie en ce sens que ça permet aussi à la majorité de gouverner de façon convenable soutenu par un parlement qui tient sa politique et qui l’aide à légitimer un certain nombre de décisions notamment des décisions de politique publique et aussi appuyer les orientations définies. Donc, le renouvellement du parlement revêt une importance capitale dans ce système », a expliqué Moussa Diaw, professeur de Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

47 listes sont en lice pour briguer les suffrages des Sénégalais

Et, pendant 21 jours, des candidats à la députation ont sillonné tout l’intérieur du pays pour gagner et obtenir la majorité à l’hémicycle. Donc, c’est une ritournelle de dire que ces joutes constituent des enjeux énormes dans l’histoire poli-tique du Sénégal. Un test pour les candidats qui veulent devenir Président de la République.

Ces élections leur permettront de se jauger et de connaitre leur poids électoral. Ceux qui s’en sortiront vaincus risqueront de voir leur aura dégringoler et il leur faudra travailler davantage dans la mobilisation pour revenir sur la course présidentielle.

« Ce qui est important, c’est que ce scrutin législatif constitue un enjeu de pouvoir et de positionnement pour les prochaines élections présidentielles. C’est un test pour préparer les élections présidentielles. Celui qui remporte ces élections-là serait dans une situation confortable pour gagner l’élection », a déclaré le professeur qui estime que les candidats doivent se battre pour avoir majorité.

« Nous avons vu des leaders de parti politique qui se sont engagés afin de bien asseoir leur stratégie pour les élections présidentielles. Celui qui perd ses élections va amoindrir ses

chances pour les prochaines », prévient M. Diaw ajoutant que si le Président de la République arrive à renouveler la majorité, il confortera sa position pour les joutes de 2019.

« Si le PM gagne, il renforcera sa position ».  A l’instar des leaders de l’opposition, les ministres de la République investis sur les listes de la coalition Benno Bokk Yaakaar doivent impérativement gagner s’ils veulent conforter leur position. « Le Premier ministre est un fusible dans un système présidentiel. C’est-à-dire, s’il ne réussit pas sa mission, il va être débarqué. S’il arrive à gagner, il renforcera sa position. Il pourrait se retrouver au perchoir et être le président de l’Assemblée nationale. S’il ne réussit pas, il prendra la porte. Tout comme les autres ministres », analyse le professeur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.

Source : Libération

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