Il a été suffisamment dit et répété. L’organisation d’une élection ne suffit pas à faire d’un Etat une démocratie. Sinon, le Congo en ferait partie.
Le pays a dernièrement tenu des élections législatives après une présidentielle. Mais avec Denis Sassou Nguesso, à la tête du pays depuis plusieurs décennies, le Congo ne saurait s’attribuer le statut de démocratie. La même chose pourrait être dit du Cameroun, avec le président Paul BIYA.
C’est seulement parce que le Sénégal n’a jamais été dirigé par un homme en treillis et que ses citoyens, qui votent bien avant 1960, ont consacré deux (2) alternances, qu’il a été logé dans le cercle restreint des démocraties confirmées. Un long et périlleux processus que Macky SALL dont on dit qu’il est né après les indépendances, est en train d’enrayer. Dans son costume ou son kaftan et « copati », il a agi, avec cette élection du 30 juillet 2017, comme ne le ferait pas, le plus vieux général bardé de fausses médailles.
Des bureaux de vote saccagés sous le regard impuissant des forces de l’ordre qui n’ont pourtant pas hésité à mobiliser tout un escadron pour attendre Barthélémy DIAS à son lieu de vote. Des bulletins qui volent comme des oiseaux à Touba où incompréhensiblement des milliers d’électeurs ont été regroupés dans un seul et unique endroit avec comme lieux de vote des tentes. Des candidats arrêtés en pleine élection et conduit pour le reste de la soirée dans un commissariat.
Des personnes qui votent à la place d’autres comme cela s’est passé notamment à Tambacounda. Des électeurs dont les noms ne figurent pas sur aucune liste électorale. D’autres qui n’ont eu aucune trace de leur lieu de vote. Des présidents de bureaux de vote qui s’absentent, comme à Matam. Des bureaux de vote qui ouvrent à 14 heures, comme dans le département de Mbour où le vote a commencé dans certains endroits après 15 heures.
La liste des manquements qui ont réellement entaché la régularité du scrutin est loin d’être exhaustive.
Pourtant les mises en garde n’ont pas manqué ; tout comme les complaintes ont alimenté et accompagné le processus avec l’institution de la carte d’identité biométrique dite CEDEAO, à quelques mois des élections législatives. Le minimum de compromis attendu entre les acteurs politiques n’a jamais existé.
Toutes les réunions qui ont regroupé Pouvoir et Opposition se sont terminées en queue de poisson. Le pouvoir en place a fait les pieds et les mains pour empêcher les militants identifiés des autres autres ne pas accéder a leurs cartes d’électeurs par des subterfuge politiciennes.
Les nouveaux inscrits qui sont majoritairement la jeunesse éveillée non plus droit à leur carte d’électeur, en décidant, à deux (2) reprises, de changer le code électoral, en pleine campagne, le président SALL a troqué le costume de démocrate que le peuple sénégalais souverain lui avait enfilé.
Awa Niang Kva. Karim vision avenir