La pléthore de listes pour les élections législatives va poser un réel problème pour ceux qui sont chargés de faire l’impression des bulletins de vote. Baba Tandian, choisi parmi les imprimeurs chargés de confectionner ces bulletins tire la sonnette d’alarme: le problème qui va se poser , c’est au niveau de la quantité de papier dont ils auront besoin et qui est inexistant sur le marché Sénégalais. » Aujourd’hui, il faudrait imprimer 329 millions de bulletins, ce qui nécessite 37 tonnes de papiers pour chaque parti ce qui fait un total de 1740 tonnes. Il faut 73 conteneurs pour remplir les 329 millions de bulletins », informe l »imprimeur qui ajoute que « non seulement, il y’a un problème pour les imprimeurs mais, il y aura des problèmes pour ceux qui vont voter et aussi pour la logistique ».
» Au moment où on parle, il n’existe pas 1740 tonnes de papiers au Sénégal », insiste M. Tandian qui fait remarquer que le Sénégal ne fabrique pas du papier et il faudra faire des commandes à l’extérieur et cela prend deux à trois semaines. « Peut être les gens ont des circuits pour faire venir le papier à temps », espère-t-il
« Le problème n’est pas technique mais, c’est un problème de disponibilité. Les dates de départ de ces papiers en Europe, d’arrivée au Sénégal et de sortie pour aller jusqu’à l’imprimerie pour pouvoir tirer, cela va poser problème puisqu’on doit livrer à partir du 20 juillet », a dit le patron de l’imprimerie Tandian.
Toutefois , il indique qu’il il faudrait penser à un plan B pour les législatives parce que le papier, en valeur absolue, fait 2 milliards de FCfa : » Je vois mal quelqu’un stocker cette quantité de papier », précise-t-il.
Baba Tandian indique que les autorités doivent prendre les mesures nécessaires pour éviter aux Sénégalais de revivre le syndrome des élections municipales de 1996 : » Tout le monde se rappelle de bulletins manquants, de ceux qui sont sortis avec trois ou quatre couleurs différentes », rappelle-t-il