Le Secrétaire général des jeunes de l’Afp, Zator Mbaye, est convaincu que l’opposition fait dans la fanfaronnade en déclarant vouloir créer un 23 juin bis. Estimant que les contestations sont quelque chose de tout à fait normale dans une démocratie, il rappelle toutefois que le protocole additionnel de la Cedeao qu’invoque l’opposition est très clair. En effet, celui-ci stipule qu’à six mois des élections, il ne devrait pas y avoir de modification de la loi électorale sauf en cas de consensus. Aussi, souligne-t-il que consensus ne saurait nullement dire unanimité. A l’en croire, « consensus veut dire point de vue majoritaire qui sera dégagé par rapport à un sujet donné et on en tire les conséquences. Tandis que l’unanimité veut que tout le monde soit d’accord sur tout ». Ce que cherche le camp adverse et qui, à son avis, n’est pas possible.
A l’opposition qui veut créer un 23 juin bis, il dit que tous les ingrédients ne sont pas réunis pour susciter un tel sursaut national. « Le 23 juin, tout le monde se rappelle encore qu’il y a eu beaucoup de condiments dans la marmite qui a pu préparer ce 23 juin. Et, aujourd’hui, je ne vois pas l’odeur de ces condiments, pour ne pas dire que je ne vois pas les condiments qui pourraient nous permettre d’avoir un 23 juin », estime-t-il avant de recommander au camp d’en face d’aller se préparer au lieu d’allumer les sirènes pour annoncer que le pays sera à feu et à sang. Ce à quoi il ne croit pas d’ailleurs.