Au Congo-Brazzaville, le deuxième tour des élections législatives et locales se tient ce dimanche 30 juillet, sans réel suspense. Le parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou-Nguesso a déjà remporté pratiquement la moitié des sièges au premier tour, la semaine dernière. Cependant, cela n’a pas empêché qu’un incident se produise ce dimanche matin. C’était dans la circonscription de Ouenzé, dans le 5e arrondissement de Brazzaville. Les militants d’un candidat indépendant ont accusé des militaires d’être des électeurs fictifs.
C’est dans le centre de vote de l’école primaire Saboukoulou dans la 2e circonscription de Ouenzé, dans le 5e arrondissement, que ces incidents ont été enregistrés. Les militants et les délégués du candidat indépendant Marien Ikama ont accusé plusieurs militaires d’être venus accomplir leur devoir citoyen avec leur carte d’électeur, bien sûr, mais sans pièce d’identité.
Pris de colère et dénonçant la fraude, le candidat Marien Ikama a ordonné à tous ses délégués de vider les 24 bureaux de vote. Il s’est donc retiré de la course laissant, malgré lui, le champ libre à son adversaire du Parti congolais du travail.
Le chef du bureau de vote où ces incidents se sont produits nous a affirmé que les militaires étaient régulièrement inscrits et que c’est le fait qu’ils soient venus en treillis qui a créé la panique.
Entre-temps, à Madibou, dans le 8e arrondissement, les électeurs ne comprenaient pas pourquoi les agents de l’ordre les priaient de rentrer aussitôt après avoir voté alors qu’ils veulent veiller jusqu’au dépouillement.
Dans l’ensemble, c’est un vote sans trop d’engouement comme au premier tour.
Le vote de ce dimanche concerne 47 circonscriptions, dont 7 à Brazzaville, la capitale de ce pays d’environ 4,5 millions d’habitants
