Pour les législatives au Sénégal,on est passé de 25 listes en2012 à 45 cette année. Ces listes sont, pour la plupart, formées par des coalitions de partis de l’opposition. Et cette pluralité des listes témoigne de la bonne marche de la démocratie dans notre pays, de l’avis du journaliste Pape Amadou Fall. Mais, tient-t-il à préciser, cela n’est pas sans conséquences: « Quand vous vous retrouvez avec 45 listes, cela représente beaucoup en matière d’argent », indique l’analyste politique.
Dans un autre, aspect, fait toujours savoir M. Fall, le fait que les partis de l’opposition aillent à ces élections en rangs dispersés peut être avantageux pour la majorité réunie autour de la coalition Benno Bokk Yakaar. « Beaucoup avaient de l’espoir sur le fait que l’on allait avoir des législatives assez équilibrées qui permettent, non pas d’aller vers une cohabitation comme certains le souhaitent, mais, d’avoir une Assemblée Nationale très représentative et au vu de l’indécision des leaders politiques de l’opposition de manière générale, l’on peut se questionner s’ils ne font pas, déjà, la part belle à la majorité », indique le journaliste.
Pour rappel réunis dans une grande coalition dénommée Mankoo Taxawu Séngal, les principaux partis de l’opposition ne se sont pas mis d’accord sur le choix de Khalifa Sall comme tête de liste. Ce qui a eu comme conséquence, l’implosion de cette coalition qui a donné naissance à plusieurs autres coalitions dont, la coalition Gagnante qui regroupe le PDS, Bokk Giss Giss entre autres partis et mouvements qui continue d’alimenter les débats depuis l’annonce de l’ancien Président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour diriger ladite coalition.