“Mon attention s’est immédiatement portée sur les personnes décédées, au sol, devant nous. Je me rappelle en avoir vu deux: un homme devant le Bataclan Café et une femme devant l’entrée. Nous (avec son chauffeur, NDLR) avons été marqués parce qu’une personne filmait avec un téléphone portable. Nous lui avons dit de dégager. Nous entendions des tirs.
Nous nous sommes regardés, je crois avoir dit: ‘Il faut qu’on y aille’. Je ne suis même pas certain qu’il (le chauffeur) m’ait répondu: il m’a regardé et cela m’a suffi pour comprendre que nous étions sur la même longueur d’onde et que dès lors, nous ne faisions plus qu’un.
“C’était le silence glacial”
Dès que nous avons commencé à progresser, les portes battantes en bois du Bataclan se sont ouvertes vers nous, et entre quinze et trente personnes ont fui en courant dans notre direction et en hurlant.