Opinion de Mame Mactar Guèye, vice-président Jamra –
C’est ce Mercredi 23 Septembre 2015 que les Pèlerins aux Lieux Saints de l’Islam célébreront le 1383è anniversaire du dernier Sermon que le Prophète Mouhamed (psl) prononça au neuvième jour de Zoul Hijja (mois en cours du calendrier musulman), à l’occasion de son premier et dernier pèlerinage. C’est ce jour que les pèlerins observeront un cantonnement symbolique dans la vallée Uranah du Mont Arafat, ce site sacré où le Prophète Mouhammad s’adressa pour la dernière fois à la Communauté Humaine, à travers un sermon testamentaire, indiquant la Voie de la Rectitude et du Salut Éternel. La «Station d’Arafat» est l’étape la plus important du Pèlerinage. Elle symbolise le parachèvement de la Religion. Et préfigure le jour du Jugement Dernier. C’est le jour par excellence de la rémission des péchés et de l’affranchissement de l’Enfer.
Lors de cette « Taxawaayu Arafat », des centaines de milliers de pèlerins scanderont en chœur « Labaïka Allahouma labaïk » (Nous voilà, Seigneur, répondant « présents » à ton Appel). En ce jour béni de la «Station d’Arafat», les musulmans qui n’ont pas eu l’opportunité d’être présents sur les lieux du Pèlerinage, auront la faculté d’observer un jeûne surérogatoire et de méditer sur la Toute Puissance du Créateur. Ce jeûne méritoire, spécialement recommandé par le Messager d’Allah, a la spécificité, en ce jour de Miséricorde où les Anges porteurs de la Clémence de Dieu envahissent l’univers, d’absoudre les péchés de l’année en cours autant qu’il favorise la rémission de ceux de l’année écoulé, selon un Hadith authentique rapporté par Imam Mouslim. Et que nous rappelle la vénérable Mère Aïcha (radiyallahou ann-ha) : «Il n’est pas de jour pendant lequel Dieu affranchit autant de serviteurs que le jour d’Arafat».
SCEAU DES PROPHÈTES
Fondateur de la Cité-État de Médine, orateur charismatique, philosophe, mari et père modèle, Mouhamed (psl) constituait l’incarnation humaine la plus élevée de la Sagesse, de la Vertu, de la Patience, du Courage, de la Générosité et de l’Intelligence. Il a inspiré des millions de personnes à travers le monde et à travers les siècles, au point d’avoir fasciné de grands intellectuels et penseurs internationaux non-musulmans, dont certains n’ont pas hésité à publier de hautes appréciations sur le Prophète de l’Islam : Alphonse de Lamartine (dramaturge, romancier et homme politique français) : «Si la grandeur du but, la modestie des moyens et le gigantisme des résultats sont les trois critères du génie humain, qui ose comparer un quelconque personnage de l’histoire à Mouhamed?» ; Mahatma Gandhi (leader pacifiste indien) : «Je suis plus que convaincu que ce n’est pas l’épée qui a fait gagner à l’Islam la place qu’elle occupe présentement. C’était la simplicité rigoureuse, l’abnégation totale du Prophète, son respect scrupuleux des promesses, sa dévotion intense, sa grande générosité de cœur envers ses compagnons et ses adeptes, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission». Pour ne citer que ces exemples. Et le Créateur de rappeler, au sujet de Mouhamed (psl): «Nous ne t’avons envoyé qu’en témoignage de Notre Miséricorde pour l’univers» (Coran 21:107).
Ce dernier sermon du Prophète fut un rappel solennel, destiné aux fidèles, mais aussi une importante mise en garde adressée à la communauté humaine, tout en confirmant la fin de sa mission prophétique. Un prêche émouvant et non moins prémonitoire :
«Ô peuple! Écoutez attentivement, car je ne sais si, au-delà de cette présente année, je serai encore parmi vous. Écoutez donc avec attention et transmettez ce message à ceux qui n’ont pu être présents parmi nous aujourd’hui.
«Ô peuple! Tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité comme sacrés, considérez aussi la vie et les biens de chaque musulman comme sacrés. Retournez à leurs légitimes propriétaires les biens qui vous ont été confiés. Ne blessez personne afin que personne ne puisse vous blesser. Souvenez-vous qu’en vérité, vous rencontrerez votre Seigneur et qu’effectivement, Il vous demandera compte de vos actes. Dieu vous a défendu de pratiquer l’usure, donc tout intérêt non-payé est désormais annulé. Votre capital, cependant, vous revient. N’infligez ni ne faites endurer aucune injustice.