Flippant !!! L’épidémie de Covid-19 tue au moins 3,8 personnes par jour au Sénégal depuis le lundi 15 juin 2020. En effet, 10 jours après l’annonce de la levée des restrictions sur le transport urbain et l’assouplissement des heures du Couvre-feu, passant de 21 heures-5 heures du matin à 23 heures-5 heures du matin, le nombre de décès au quotidien, lié au nouveau Coronavirus a considérablement augmenté.
Depuis le début de cette semaine, il ne se passe plus un point quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale sur la situation de la pandémie de Covid-19 au Sénégal, sans qu’au moins trois (3) décès ne soient annoncés au public. C’est ainsi que 19 nouveaux décès ont été enregistrés du lundi 15 juin à ce vendredi.
Tableau des décès ces 5 derniers jours
Le lundi 15 juin, débute la spirale sinistre avec 4 décès enregistrés. Vient ensuite le mardi 16 juin, qui constitue le jour le plus noir depuis l’arrivée de la maladie au Sénégal. Ce jour-là, six patients sénégalais sont décédés dans les centres de traitement dédiés au Coronavirus.
Les mercredi 17, jeudi 18 et ce vendredi 19, la moyenne de décès par jour s’est maintenue à 3. Ce qui fait un total de 9 décès en 72 heures et de 19 décès en 5 cinq jours.
L’augmentation des cas confirmés et des cas graves
La montée en flèche de la courbe des décès liés au nouveau coronavirus au Sénégal est directement liée à l’augmentation du nombre de cas positifs ces derniers jours et relativement à l’augmentation du nombre de cas graves. En effet, depuis le dimanche 14 juin, 643 nouveaux cas confirmés ont été signalés par les services du ministère de la Santé. Soit, une moyenne de 107,17 contaminations par jour.
Quant aux patients admis en réanimation, de dimanche à ce vendredi, les chiffres ont varié de 22 à 16. En supposant que les 19 personnes décédées depuis lundi étaient en grande partie dans un état grave, le Sénégal a accueilli au moins 40 patients dans ses services de réanimation ces six (6) derniers jours. D’ailleurs à ce jour, il y a encore 17 malades dans un état grave, selon les chiffres donnés ce matin par le Docteur Aloyse Diouf.
Une nouvelle stratégie s’impose
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait annoncé une stratégie particulière le 02 juin dernier pour endiguer la propagation des cas communautaire à Dakar qui constitue l’épicentre de l’épidémie au Sénégal. Mais jusqu’au moment où ces lignes sont écrites, les Sénégalais n’ont rien reçu d’autre que la nouvelle de la démission de son Directeur de cabinet Aloyse Waly Diouf ce vendredi (pour, dit le concerné sur sa page Facebook, partir vers un autre challenge que les langues déliées interprètent comme un poste à l’OMS). Bref, comme affirmé par le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) lors de leur point mensuel, le 06 juin dernier, « le virus est dans sa phase active de transmission ». Et avec l’autorisation de la circulation interurbaine, le Sénégal va certainement vers une vague de malades et de cas graves que ses structures sanitaires ne peuvent pas prendre en charge.
Le Docteur Abdoulaye Bousso avait annoncé quelques mesures allant dans le sens de protéger les personnes vulnérables (personnes âgées et/ou souffrant de pathologies chroniques) et également d’une prise en charge rapide de cette catégorie de la population qui, selon les chiffres mondiaux de décès enregistrés sont les plus exposées face à cette pandémie.
Une stratégie que votre journal en ligne PressAfrik avait suggérée dès le 22 avril 2020 dans un article intitulé : 47 cas communautaires au Sénégal, la bataille de la propagation perdue d’avance… Comment éviter le chaos occidental.
La bonne nouvelle est que cette stratégie développée dans cet article détaillé qui cite l’exemple de l’Allemagne, est toujours à même d’éviter au Sénégal l’hécatombe connue en Europe et en Amérique.
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