Placé sous mandat de dépôt dans le dossier des arabes maliens arrêtés au Sénégal pour terrorisme supposé, Moustapha Diatta pourrait bien recouvrer la liberté dans les prochains jours.
Dans son réquisitoire transmis au doyen des juges d’instruction qui a bouclé son enquête sur cette affaire, informe Libération dans son édition du jour, le parquet a demandé le non lieu pour Diatta. La décision finale revient au magistrat instructeur.
Incarcéré courant 2016 dans l’affaire Imam Ndao pour une aide qu’il aurait apportée à la femme d’un jihadiste sénégalais de l’État islamique qui voulait rejoindre son mari en Libye, Moustapha Diatta avait été relaxé au même titre que quinze autres accusés.
Mais, au cours de l’un des procès les plus médiatisés au Sénégal, il avait été inculpé dans un autre dossier ayant trait aux attentats sanglants de Grand Bassam. En effet, un témoin l’avait cité comme proche des deux arabes maliens cueillis au Sénégal pour leur supposée implication dans ces attaques terroristes revendiquées par AQMI.
Mais, comme l’avait révélé Dakaractu tout récemment, ce même témoin s’est ravisé lors d’une confrontation avec Moustapha Diatta devant le doyen des juges. Ce qui avait donné des espoirs aux proches du détenu qui, dans le même temps, avait entamé une grève de la faim pour obtenir une liberté provisoire. Suite à l’intervention de dignitaires religieux, des membres de sa famille et de son avocat, il a mis fin à sa diète mais n’en restait pas moins déterminé à poursuivre sa lutte pour être rétabli dans ses droits.