LE PROCÈS DES FAUX MÉDICAMENTS ENCORE RENVOYÉ, MAMADOU WOURY DIALLO CITÉ À COMPARAITRE

Enième renvoi du procès en appel du dossier des faux médicaments saisis à Touba Belel. L’audience prévue ce lundi, 27 mai, ne s’est pas finalement tenue à la Cour d’Appel de Thiès. L’affaire est renvoyée au 24 juin prochain. L’absence de Mamadou Woury Diallo, un des prévenus, pose toujours problème. Ce dernier a bénéficié d’une grâce présidentielle avant la fin de la procédure.

Lors de l’audience, une partie des avocats a demandé le renvoi, et le Procureur, de son côté aussi, a souhaité que Mamadou Woury Diallo comparaisse. Une citation à comparaître a été donc envoyée à Amadou Woury Diallo.

Pour rappel, à l’ouverture du dossier en appel, le juge avait demandé qu’on lui fasse la situation carcérale du prévenu en question. C’est la raison pour laquelle l’affaire a été renvoyée à ce jour.

« Aujourd’hui, précise Me Abdoulaye Babou, avocat de l’Ordre des pharmaciens, le juge a ouvert le dossier et a vu qu’un décret de grâce signé à la veille de la fête de l’Indépendance, a été pris en faveur de Mamadou Woury Diallo. Devant cette situation, le juge a bien voulu nous donner la parole. Nous avons expliqué en deux (2) mots que Mamadou Woury Diallo n’était même pas éligible à la grâce. Je prends souvent l’exemple d’un candidat qui doit se présenter à un concours, on lui demande des pièces d’état-civil pour se présenter et ce candidat n’a même les pièces et on le déclare admis. Là, c’est quelque chose d’ubuesque et du jamais vu. »

Toutefois, la robe noire se réjouit que la cour leur « est ouvert une porte en renvoyant pour la citation de Mamadou Woury Diallo. » Autrement dit, exulte Me Babou, « au moment où je vous parle, le décret qui a été pris, n’a aucun effet sur cette juridiction. »

Poursuivis pour trafic dans l’affaire de la cargaison de médicaments d’une valeur de 1 milliard 300 millions de FCFA, chargée en Guinée-Bissau et acheminée à Touba, Amadou Woury Diallo et son co-accusé Bara Sylla ont été condamnés, respectivement, à cinq (5) et sept (7) ans de prison, en décembre 2018. En plus de payer chacun une amende de deux-cents (200) millions de F CFA à l’Ordre national des pharmaciens et au Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal.

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