“C’est à Dieu qu’il revient de juger les homosexuels pour leurs actes, pas à ses serviteurs. Je suis attristé par cette nouvelle. Que Dieu guide la jeunesse et lui permette de suivre le véritable Islam”, déclare Seddique Mateen vêtu d’un costume sombre et d’une cravate rouge et noire, s’exprimant en dari, l’une des deux langues officielles d’Afghanistan, devant un drapeau afghan.
“Je suis tellement attristé par cet incident et je l’ai dit aussi aux Américains”, indique-t-il dans ce message de trois minutes, adressé au “bon peuple d’Afghanistan et à tous mes compatriotes”, par lequel il prend acte de la mort de son fils – “J’annonce ici la mort de mon fils et c’est une triste nouvelle”.
“Je me demande pourquoi il a fait ça en ce mois sacré de ramadan” ajoute-t-il. “Mon fils Omar Mateen était une très bonne personne. Il était marié et père d’un enfant. Il respectait la famille”, poursuit son père. “Je ne savais pas qu’il avait cette haine dans le cœur”.
Il explique que son fils “travaillait pour une société de sécurité qui lui avait donné une arme. Je ne comprends pas. Il s’est rendu dans ce club pour homosexuels et a tué 50 d’entre eux”.
Omar Mateen, un Américain d’origine afghane de 29 ans, qui a ouvert le feu dimanche dans un club gay d’Orlando en Floride, faisant 49 morts, était né en 1986 à New York et vivait à environ 200 kilomètres au sud-est d’Orlando, dans la ville de Port Saint Lucie, selon les médias américains. Son casier judiciaire était vierge.
Son père avait annoncé en février 2015, lors d’une émission en dari sur une chaine communautaire, sa candidature à la présidence afghane en dénonçant “la mainmise des étrangers sur le pays” et la “corruption généralisée”.
Source: AFP