Oumar Boughaleb a mené sa propre enquête et en révèle ici les conclusions au Peuple sénégalais qu’il dit prendre à témoin face à, dit-il, la volonté de la police de sacrifier son fils pour protéger un cador dans l’affaire Bassirou Faye.
«Je reproche à Mahama Sémou Diouf beaucoup de choses. On sent nettement chez lui une volonté de nuire à mon fils en le désignant comme coupable de meurtre de Bassirou Faye alors qu’il n’a rien à voir dans cette affaire », campe le père du policier. Loin d’en avoir fini, Oumar Boughaleb enfonce le clou : « Dans cette affaire, on ne parle que du témoignage de Sette Diagne, on oublie les autres témoignages faits par Doudou Faye et Guedj Dione. Tous ces trois étudiants sont uninimes piur dire qu’ils ont vu un groupe de cinq (5) éléments de GMI qui s’était détaché des autres. D’après eux, celui qui a tiré avait un talkie-walkie à la main. Il s’en est servi à deux reprises, sûrement pour recevoir des instructions… ».
« Pourquoi ces cinq éléments n’ont pas été évoqués ou du moins, s’ils l’avaient été, ils auraient confirmé que Sidy Mouhamed qui, je le rappelle, à cette heure, avait un pansement à la tête et son doigt majeur gauche fracturé, n’est pas l’auteur du tir », se demande Oumar Boughaleb. Selon lui, il s’y ajoute que « les deux autres témoins ont bien dit qu’ils ne pouvaient pas identifier le policier tireur, contrairement à Sette Diagne ». « On reproche à mon fils d’avoir quitté l’Ecole de police pour se rendre à nouveau à l’Université pour disent-ils, « se venger ». Là, je dis tout de suite qu’il faut avoir un esprit borné pour tenter de défendre cette thèse », martèle-t-il dans « l’Observateur ».
« Moi-même, j’ai mené mes propres investigations auprès des collègues de mon fils qui ont tous reconnu qu’il était bien au camp Abdou Diassé à l’heure de la pause et qu’il a été reçu par le soignant », clôt Oumar Boughaleb.