Le comité directeur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) s’est réuni le mercredi 28 septembre 2016 à la permanence nationale Oumar Lamine BADJI sous la présidence du frère Oumar SARR, secrétaire général national adjoint et coordonnateur a accusé qu’«une quinzaine de juges de notre pays ont jeté le discrédit sur nos institutions, simplement pour plaire à Macky Sall», tout en réclamant «la restitution de la maison familiale du «Point E» appartenant à Me Abdoulaye WADE saisie par Macky Sall et immatriculée au nom de l’État».
Le Comité Directeur du Parti Démocratique sénégalais s’est réjoui et a apprécié à sa juste valeur la décision de la justice française qui a débouté l’État du Sénégal de sa demande de confiscation des biens de Karim Wade et d’Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi qui, selon le parti au maïs, était en réalité «poursuivi du seul délit de fidélité en amitié».
«Après la décision qui vient d’être rendue par la justice française le Parti démocratique Sénégalaise exige la restitution de tous les biens spoliés et volés à Karim WADE et ses compagnons d’infortune. Le PDS exige notamment la restitution de la maison familiale du « Point E » appartenant à Me Abdoulaye WADE saisie par Macky Sall et immatriculée au nom de l’État», a dit le PDS dans un communiqué fait à Dakar, le 28 septembre 2016
Pour le PDS, «cette décision vient après celles, nombreuses, déjà rendues par la Haute Cour de Justice de la CEDEAO, par Le Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire ainsi que par la Doyenne des juges d’Instruction du Tribunal de Grande Instance de Paris déclarant recevable la plainte pour détention arbitraire déposée par notre frère Karim Wade».
Ces décisions permettent de retenir que toutes les fois que les juges ne sont soumis à aucune autorité politique ou gouvernemental ils exercent leur mission avec honneur et impartialité, mais lorsqu’ils sont instrumentalisés par le pouvoir politique, comme c’est le cas dans les poursuites contre Karim WADE, ils sont couchés, et oubliant leur vertu et le droit, rendent service à leurs maîtres.
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a aussi rappelé «à leurs devoirs les magistrats Henri Grégoire DIOP (Président de la CREI), Abdourahmane DIOUF (Président de la Chambre Criminelle de la Cour Suprême) et Mamadou Badio CAMARA (Premier Président de la Cour Suprême), les ministres Aminata TOURE, Sidiki KABA ainsi que le président Macky Sall» et exige «qu’ils se tiennent à la disposition de toute juridiction internationale qui sera saisie pour qu’ils répondent de leurs actes en espérant qu’ils ne vont pas tenter lâchement de se réfugier derrière le paravent de l’immunité pour espérer échapper à leurs responsabilités. Ils doivent comprendre que personne n’est au-dessus de la Justice et que, tôt ou tard, ils paieront le prix de leur forfait».
Le PDS a aussi égratigné le Président Macky Sall qui depuis qu’il a accédé aux plus hautes fonctions, «ses amis, sa famille et son clan sont cités dans de très graves scandales de corruption de toutes sortes, de mal gouvernance et de détournement sans qu’aucune procédure judiciaire ou autre n’ait été ouverte alors que les preuves sont accablantes. Ces scandales de mal gouvernance, de corruption et de détournement de deniers publics portent sur plusieurs centaines de milliards de F. CFA et concernent les projets et marchés de gré à gré opaques et surfacturés, les dossiers MITTAL, PETROTIM, SONATEL, BICTOGO, PAD/NECONTRANS, AUTOROUTE ILA TOUBA, PLATEFORME DE DIAMNIADIO, ÉQUIPEMENTS ET MATÉRIEL MILITAIRES, ABDOULAYE SYLLA et tant d’autres…»
Le parti d’Abdoulaye Wade a tenu à préciser que «Les fonctionnaires ou les enquêteurs de l’OFNAC ou autres qui se sont «aventurés» à enquêter pour éclairer l’opinion sont menacés, harcelés ou radiés».