Les attaques contre le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, n’émeuvent guère ses partisans, à Thiès, qui considèrent que « la politique demande ce débat contradictoire ».
Le secrétaire national à la vie politique et directeur des structures de Rewmi, Yankhoba Diattara, se veut rassurant. Selon lui, non seulement « nous n’avons de leçons à recevoir de personne », mais également « nous ne développons aucun complexe vis-à-vis de qui que ce soit ». Il assène, péremptoire, que « le premier parti de l’opposition sénégalaise », « c’est Rewmi ».
Les attaques contre Idrissa Seck, leader du parti Rewmi, n’ébranlent pas le premier vice-président du conseil départemental de Thiès, Yankhoba Diattara. « Pour nous, la démocratie c’est la contradiction, et la politique, également, demande ce débat contradictoire. On ne considère pas cela comme des attaques mais comme un débat. Les attaques, pour nous, c’est les ‘’attaques crypto personnelles’’. Or, les gens nous attaquent sur ‘’quoi’’ ? sur notre ‘’approche’’, notre ‘’démarche’’ ». Le secrétaire national à la vie politique et directeur des structures du parti Rewmi présidait, ce samedi 18 janvier, un atelier de formation des responsables jeunes du parti Rewmi de Thiès-Ville et département, sur le thème : « Leadership, communauté, dynamique de groupe ». un atelier animé par le Pr Moustapha Guèye, maire de Sokone.
Selon celui qui est l’un des plus proches collaborateurs de l’ancien Premier ministre et ex-maire de Thiès, « aujourd’hui, le Rewmi est le premier parti de l’opposition sénégalaise ». Et d’expliquer : « il l’incarne par ses ‘’actes’’, ses ‘’activités’’, par le ‘’leadership de son leader’’, mais également par le ‘’déploiement’’ et la ‘’représentativité du parti Rewmi au niveau national’’ ». Toutes choses qui font dire à M. Diattara que « nous n’avons de leçons à recevoir de personne », mais également « nous ne développons aucun complexe vis-à-vis de qui que ce soit ».
Éco : «les Chefs d’Etat ont repris les recommandations de Idrissa Seck»
Sur la question de savoir « si aujourd’hui le Rewmi est prêt à intégrer un gouvernement d’union nationale », le vice-président du conseil départemental de Thiès d’indiquer : «Nous sommes dans l’opposition, nous $réaffirmons notre ancrage dans l’opposition et nous l’assumons. Ça, vraiment, ce n’est pas à l’ordre du jour ». Par rapport aux thématiques de l’heure, notamment « la hausse du prix de l’électricité », « l’Eco », de la « gestion des ressources naturelles nationales », Diattara soutient que « la position de notre parti a été très claire ». Et d’inviter les uns et les autres à « réécouter le ‘’discours’’ du président Idrissa Seck pendant la ‘’campagne électorale’’, et même ‘’avant’’ ».
Selon lui, « c’est d’actualité »avant d’ajouter que « toutes ces thématiques ont été abordées par Rewmi ». Par rapport à l’Éco, Yankhoba Diattara assure que « ce sont plus ou moins les recommandations du président Idrissa Seck qui ont été reprises par les chefs d’état. il avait notamment dénoncé la présence de la France dans les instances de gouvernance de la gestion du Franc CFA. Et aujourd’hui, avec l’Eco, ils ont annoncé que la France se retire de toutes les instances de gouvernance ». Pour le reste, notamment la parité, le bras droit d’Idrissa Seck estime que « ce sont des questions économiques, on laisse les économistes y réfléchir, mais le plus important, c’est travailler à avoir l’unité au niveau de la Cedeao ».
Le président Macky sall et Idrissa Seck se parlent-ils ? Réponse du secrétaire national à la vie politique de Rewmi : « ça, je ne saurais le dire. Nous, nous sommes dans l’opposition et nous l’assumons pleinement. Maintenant, par rapport aux rumeurs qui sont plus ou moins développés par certains ils n’ont qu’à assumer leur position »
Structuration du parti Rewmi : « On veut boucler la région de Dakar qui est le ventre mou de notre parti »
Interpellé sur les difficultés de son parti à se structurer, le directeur des structures de Rewmi, Yancoba Diattara, d’indiquer : « il faut comprendre l’historique de Rewmi, qui est un parti né dans les cendres d’une bataille politique, dans des braises, dans un combat politique acharné contre notre leader et ses sympathisants pendant la période de 2004 à 2012, avec le Président Abdoulaye Wade. On était persécuté. de ce point de vue-là, donc, ce sont les gens les plus téméraires, les plus volontaristes, les dynamiques, engagés, qui étaient là, ont fait le sacrifice jusqu’en 2012.
Après le départ de Me Wade, on s’est résolu à commencer à travailler, à structurer le parti de la base au sommet. et c’est pourquoi nous avions démarré la vente des cartes, commencé l’installation des secteurs, des cellules, des directoires de centre de vote, entre autres. Nous avons une couverture nationale, mais nous n’avons pas encore réussi ce travail de structuration comme l’a souhaité le président Idrissa Seck ».
C’est pourquoi, poursuit le premier vice-président du conseil départemental de Thiès, tout dernièrement il m’a confié la direction des structures. Nous sommes en train de travailler à travers d’abord la formation des responsables, le partage de la vision du leader de Rewmi, ce à travers des séminaires, entre autres, qui sont des moments forts de communication, de partage des orientations du président Seck sur la structuration du parti, adoptées par l’ensemble des responsables ».
Selon Diattara, « la mise en œuvre de ce projet avait démarré à Thiès, avec la vente des cartes du parti et l’installation des secteurs. c’est pourquoi, ici, à Thiès, la victoire n’est pas compliquée, parce que nous avons des responsables de base très engagés, très dynamiques ». Puis, le département de Thiès a suivi.
Là également, selon Diattara, « nous avons déployé les commissaires politiques qui ont commencé le travail de structuration. après les trois communes de la Ville, les communes de Fandène et de tassette, situées dans le département, ont été structurées. c’est un processus et on a démarré. au niveau national, également, nous avons commencé à déployer les commissaires politiques. et le Président Idrissa Seck tient beaucoup à ce qu’on se concentre sur les 54 communes de la région de Dakar et le département de Mbour. Nous voulons, en l’espace peut-être de six mois, boucler la région de Dakar, qui est le ventre mou du parti Rewmi. Nous sommes conscients que nous avons le potentiel mais nous ne l’avons pas structuré. Aujourd’hui, nous avons vraiment pris l’engagement de structurer le parti. et avant les élections législatives de 2022, il sera complètement charpenté, jusqu’au niveau de la diaspora