Agé de 32 ans, et soldat de première classe en service à Ziguinchor, selon le journal l’As, A Seck profitait de ses quinze (15) jours de congé pour dépouiller des commerçants. En effet, il n’a pas trouvé d’autre activité, durant le Ramadan, que de se présenter à ses victimes, muni de sa carte militaire, comme un policier pour commettre ses forfaits. Son aventure prendra fin lorsqu’il rencontre sa dernière victime. Un commerçant du nom de F Thiam. A Seck se serait présenté à lui, au marché de Ker Massar, sous prétexte qu’il est policier avant de lui confisquer ses trois portables, tous dernier cri. Accusant ainsi le commerçant d’être un receleur avant de lui demander de le suivre à la gendarmerie.
Mais une fois à proximité de la gendarmerie, A Seck, qui avait tout planifié, demande au commerçant de retourner chercher sa carte d’identité. Chose faite. Et de retour sur les lieux, aucune trace de militaire. Ayant compris le jeu du malfaiteur, F Thiam décide de porter plainte, mais, d’un autre côté, mène lui aussi des investigations parallèles. Des recherches qui ne tarderont pas à porter leurs fruits. Car, au bout de quelques moments, le 2 juillet plus précisément, il aperçu son acolyte qu’il conduisît, avec l’aide de riverains, chez des policiers qui géraient la circulation.
Pris la main dans le sac, A Seck donne sa version. Il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais a tenu à se justifier. Selon lui, c’était lors d’une descente qu’il aurait effectué avec un de ses amis marchand qui avait perdu ses deux (2) téléphones portables. Persuadé qu’il ne pouvait que les retrouver à Colobane ou Ker Massar, il s’est rendu dans ces lieux à la recherche de ces appareils. Des “justifications” battues en brèche par le commerçant. Et c’est seulement suite à une discussion houleuse entre les deux hommes et quelques tergiversions de la part du militaire, qu’A Seck admît, finalement, avoir grugé F Thiam. Conduit devant le procureur, le militaire, marié et père d’un enfant, passera sans doute la fête de Korité derrière les barreaux.