Rabat et Paris se sont mis d’accord sur une déclaration commune relative à la coopération sur la formation d’imams. L’Union des mosquées de France se réjouit d’une telle décision qui permettra « de promouvoir un islam du juste milieu ».
Une coopération franco-marocaine pour la formation des imams est désormais lancée. Samedi 19 septembre, Paris et Rabat ont signé une déclaration conjointe relative à la coopération en matière de formation d’imams à Rabat, au deuxième jour de la visite de François Hollande dans le royaume chérifien.
Le texte souligne que cette formation devra promouvoir « un islam du juste milieu », conforme aux « valeurs d’ouverture et de tolérance » mais aussi « pleinement ancré dans les valeurs de la République et de la laïcité ».
« Répondre aux besoins immédiats »
Selon l’entourage du président français, « une cinquantaine d’imams français » pourraient suivre chaque année dans cet institut une formation religieuse, complétée par un enseignement civique en France ou au Maroc.
L’Union des mosquées de France (UMF) s’est félicitée, dimanche, de cette déclaration commune, qui doit « répondre aux besoins immédiats en matière de formation d’imams et préparer les futurs enseignants des structures » à créer en France.
« Grâce à cette coopération entre la France et le Maroc, l’UMF espère pouvoir répondre aux besoins immédiats en matière de formation d’imams et d’aumôniers et préparer par la même occasion les futurs enseignants des structures de formation à créer sur le territoire français », a souligné Mohammed Moussaoui, qui préside l’UMF, dans un communiqué.
« Promouvoir un islam juste »
« L’UMF engagée dans la lutte contre toutes les formes de radicalisation, est convaincue que la formation d’imams disposant des connaissances nécessaires pour promouvoir l’islam de juste milieu doit être au cœur de tout dispositif de prévention et de lutte contre les dérives extrémistes », a-t-il ajouté.
Une première promotion d’une vingtaine d’étudiants venus de France avait intégré l’institut lors de son inauguration en mars et 30 autres devraient les rejoindre courant septembre 2015, selon l’UMF.
La durée moyenne de la formation, prise en charge par le Maroc, est de trois ans. À leur retour en France, les étudiants s’inscriront à une formation universitaire supplémentaire axée sur la sociologie des religions en France et le droit des cultes.
La question de la formation des imams fait l’objet de débats en France, autour de leur maîtrise de la langue, de la théologie et de leur adhésion aux valeurs de la République.
Avec AFP