Dans la liste des jours fériés au Sénégal, figure le Magal. Le plus grand rassemblement religieux du Sénégal et l’un des importants au mande méritait d’être un jour férié. Mais puisque chez les Sénégalais, la veille et le lendemain d’un jour férié sont considérés comme des journées mortes, Dakar a connu en ce mercredi matin, lendemain de Magal, sa journée morte. La capitale ressemblait à une ville fantôme. Et pourtant ce n’était ni un jour férié, ni un jour de couvre-feu ou chacun devait rester chez soi. C’était un mercredi ouvré et travaillé mais les rues, les commerces, les bureaux de l’administration, tout était vide. En dehors de quelques guichets de banques qui laissaient apparaître des silhouettes féminines et du personnel soignant des urgences, tout était hors services à Dakar. Mêmes les taxis jaunes et noirs et les cars rapides multicolores aux arabesques incantatoires avaient déserté les rues de Dakar.
Quel jour perdu ? Les recettes municipales et le trésor public vont souffrir de ce jour perdu. Et qui va payer la note ?…Certainement pas le fonctionnaire qui n’est pas venu car personne n’ose sanctionner un « magaliste » qui n’a pas été au bureau le lendemain. C’est se dresser contre un talibé, un marabout et toute une communauté…
Bref ! C’est le Sénégal qui perd !
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